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13 septembre 2008 6 13 /09 /septembre /2008 10:21

C’est parti ! Les élections départementales du Nord vont avoir lieu dans 2 semaines. L’occasion de se consacrer davantage durant ces quelques jours à l’organisation interne de notre parti (sans oublier le reste je vous rassure).

Pour ma part, j’ai pris part sur la liste « Démocrates en force, Mettons nos valeurs en pratique », pour la circonscription Lille-Hellemmes-Lomme.

L’absence de liste concurrente sur la zone empêche un véritable démocratique a montré les difficultés à réunir des militants pour s’investir pleinement. Il faut dire que le choix du calendrier fut particulièrement mal choisi. Comme si l’on voulait tuer dans l’œuf une élection, qui ne bénéficiera ni de ferveur, ni même de véritables candidats.

Combien de militants se sont réveillés de leur reposantes vacances en regrettant de ne pas avoir été sollicité pour intégrer une liste, celle-ci devant être remise –ô hérésie suprême- pour le 31 août ? Combien ont même eu la surprise de voir leur nom sur des listes, qu’il ne connaissaient même pas, faute de volontaires.

Tout cela n’est pas très sérieux et montre la tâche qui sera la nôtre au sein du Conseil Départemental du Nord. Car avant de prôner la Démocratie et en décliner ses arcanes, encore faut-il être en ordre soi-même.

Au travail, mes amis…

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9 septembre 2008 2 09 /09 /septembre /2008 20:14

Braderie, rentrée, conseil départemental en vue, campagne pour la présidence aussi… Tout se bouscule et se chevauche…

Bonne nouvelle : 1h04 sur le 10 kms avec le t-shirt du Mouvement démocrate, et 1h00 pour Florent, un autre militant de Lille ; Le Orange Lillois avait de la gueule ce samedi dernier dans une odeur de graillon absolument ragoutante sur les 3 derniers kilomètres !

En tous cas, j’ai été, enchanté par cette braderie (d'où mon sourire ci-dessous ;o), malgré une décevante fréquentation le dimanche et égard à nos traditionnelles « draches » du Nord pendant que d’autre faisaient la bronzette (tout en cogitant, j’entends bien :o) du côté du Cap Estérel ! Une motivation indéfectible, une bonne humeur partagée, des chineurs réceptifs, quelle que soit leur couleur politique… Nous sommes sur le (très) bon chemin !




Un coup de cœur pour Jacques Richir qui a redonné à cette braderie son authenticité en haut du boulevard… en attendant avec impatience 2009 :o)

Demain, je vous propose de nous appesantir (sans pesanteur) à la présidence du département. Et de vous expliquer pourquoi il n’y a qu’un seul candidat fidèle aux valeurs que je conçois dans notre beau mouvement que j’ai nommé le Mouvement Démocrate : j’ai nommé Alain Duchesne – qui nous a fait d’ailleurs le plaisir d’une visite très amicale au stand-. Ce soir place aux derniers préparatifs de la liste départemental, priorité nécessaire :o)

PS (faudra au bout d’un moment que la gauche change de nom… c’est… compromettant :o) : Oui je sais ça fait illustration nombriliste, mais c’est la seule photo dont je dispose de notre stand. Et si j’avais du orange sur moi (mais bon ça ne se voit pas comme ça… c’est davantage caché voilà tout… ;o)

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7 septembre 2008 7 07 /09 /septembre /2008 21:05

Pendant des mois, l’entre-deux tours avait suscité multiples spéculations. Une certitude : François Bayrou n’avait pas voté pour Nicolas Sarkozy dont le programme était « nocif » aux Français. Bon nombre de « nos » anciens « amis » avait quitté le navire… Diantre ! Celui qui avait été ministre de Balladur et de Juppé osait lorgner à gauche. Opportuniste et autre nom d’oiseau volaient ici ou là… Valls, qui décidément ferait bien de quitter les rangs de la gauche, pose cette question la semaine dernière à Europe 1 : Pour qui avez-vous voté au 2ème tour de la Présidentielle… Suspense insoutenable… BLANC ! François Bayrou n’avait pas voulu décider ! Envolés les faux procès. Tout juste différence-t-il, et à bon escient, son désaccord fondamental avec les « valeurs » de Sarkozy, et son désaccord fondamental avec « le programme » de RoyalAvec Sarko point de convergence ; avec Royal ce n’est qu’un mauvais programme… Qu’on le veuille ou non, il faudra composer avec la gauche Et contrairement à ce que pense le Nouveau Centre, sans pour autant  compromettre son indépendance. Et dire que Morin commence à faire de la mendicité : "Morin a souhaité effacer le "péché originel, celui de refuser la stratégie de Bayrou", reconnaissant que le ralliement à Nicolas Sarkozy entre les deux tours de la présidentielle avait "été vécu comme celui de ceux qui allaient à la soupe". Point de salut pour les traitres. Ainsi soyons-nous…

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3 septembre 2008 3 03 /09 /septembre /2008 18:39

Le Mouvement Démocrate va tenir ses Universités d’été ce week-end au Cap d’Agde, les deuxièmes du parti, le rendez-vous de Seignosse ayant été une des fondations de Villepinte.

Le Forum des Démocrates est redevenu une « Université d’été » ; Est-ce parce que Jean-Marie Cavada avait été à l’origine de cette appellation –lui qui avec les Jeunes Démocrates avait en charge l’organisation de ces quatre jours- ? Nul ne le sait. Toujours est-il que le choix de la date a fait grincer quelques dents.

A Lille tout d’abord puisque ce week-end ce tiendra la célèbre braderie. Rendez-vous des chineurs, des mangeurs de moules frites et des incontournables « Kébab sellers », il est aussi l’occasion pour les Bradeux de parler avec les associations et les groupes politiques dans un cadre détendu. D’aucuns ont prétendu que ce rendez-vous était local ou régional et qu’il revêtait une importance relative dans le cadre national du Mouvement Démocrate. Mauvais calcul : Non seulement la Braderie rassemble bien au-delà de sa région, les quelques 2 millions de visiteurs venant partout de France et de Navarre voir le plus grand vide-grenier de France (200 Kms de Braderie !). En outre, le phénomène chtimania, et ce malgré une prévision météo guère optimiste, laisse augurer une fréquentation redoublée, rendant la présence du Mouvement Démocrate incontournable !
Mais plus grave encore, l’Université d’été du Mouvement Démocrate, organisée le premier week-end de la rentrée (on imagine les marronniers prêts à remplir les éditions des « jités »…), va être en concurrence avec celle de… l’UMP à Royan ! Dans un contexte explosif, jugez plutôt : les pérégrinations de Devedjian, la grossesse de Dati et sa succession comme Garde des Sceaux, le putsch à prévoir pour Jean Sarkozy au conseil général des Hauts-de-Seine –notez que ces trois événements risquent d’être en lien, si vous voyez ce que je veux dire…) , Lagarde qui prétend vouloir modifier l’ISF dans Les Echos avant d’être contredite le lendemain par Fillon – « communiquez, communiquez, ne lâchez pas le terrain des médias », leur assène-t-il… A quel prix ? -, la polémique qui enfle à propos du fichier Edvige (avez-vous signé la pétition ? C’est ici --->
pétition) Et j’en passe ! Bon nombre de caméras risquent au final d’être braquées sur Royan, comme elle l’avait fait à La Rochelle, alléché par l’odeur de soufre et excitées par la tension palpable.

Non, décidément non, l’Université d’été du Mouvement Démocrate placée du 5 au 7 septembre, ce n’était vraiment pas une bonne idée…

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29 juillet 2008 2 29 /07 /juillet /2008 20:34

Une pétition dont Christopher est à l’origine et qui demande une enquête parlementaire sur les deux affaires que sont les millions de Tapie et le refus de Sarkozy d’accorder à Free la licence 3G… A ne rater sous aucun prétexte !

Voici le texte :


A l'attention de : Mesdames et Messieurs les Députés

Nous, citoyens français, exprimons notre inquiétude au regard des révélations récentes publiées dans la presse, faisant état de possibles interventions du Président de la République Nicolas Sarkozy sur deux dossiers distincts mettant en opposition l'intérêt public et l'intérêt particulier d'amis personnels.

Le premier concerne l'affaire opposant Bernard Tapie au Crédit Lyonnais.

Après une décision de justice défavorable à Bernard Tapie, la décision a été prise de dessaisir la justice au profit d'un tribunal arbitral privé.

Selon l'enquête du journal en ligne Mediapart, Les représentants de l'Etat qui siègent au sein de l'Etablissement public de financement et de restructuration (EPFR), et qui étaient au cœur de la bataille judiciaire contre Bernard Tapie, ont reçu des instructions très fermes de la Ministre de l'Economie Christine Lagarde (qui les tiendrait sans doute elle-même de l'Elysée) pour interrompre la procédure judiciaire, alors qu'elle tournait à l'avantage de l'Etat et au désavantage de Bernard Tapie.

Le tribunal arbitral a rendu un jugement favorable à Bernard Tapie, en lui accordant 285 millions d'euros, soit près de 400 millions avec les intérêts, dont 45 millions d'euros de préjudice moral, alors même que l'impartialité de deux des trois arbitres qui composent ce tribunal serait mise en doute. Puisque toujours selon « Mediapart », l'un d'entre eux, Pierre Estoup a par le passé rendu un arbitrage qui a été vivement critiqué dans le jugement du tribunal de grande instance de Paris, en date du 12 novembre 2003, sur l'affaire Elf. "Le jugement observait que cet arbitrage avait été réalisé dans «d'étranges conditions »". Un deuxième, Jean-Denis Bredin, avocat et membre de l'Académie française, est également un ancien membre des radicaux de gauche, comme Bernard Tapie.
S’ils étaient avérés, les agissement du Président de la République seraient contraires aux intêrets de l'Etat Français puisqu'ils auraient fait perdre près de 400 millions d'euros aux caisses de l'Etat au profit de l'un de ses proches.



Le deuxième dossier concerne la demande d'attribution d'une quatrième licence 3G par la société Free.

Selon « le Canard Enchainé », Nicolas Sarkozy a décidé d'interrompre la procédure d'attribution de cette licence à Free, que seuls les société Orange, SFR et Bouygues Télécom détiennent jusqu’à présent en France. Cette décision va à l'encontre de la libre concurrence sur le marché de la téléphonie mobile, puisque l'entrée de Free sur le marché menacerait la domination actuelle des trois opérateurs historiques.

Or l'un de ces trois opérateurs appartient à un ami très proche, Martin Bouygues, qui s'est déclaré farouchement opposé à l'arrivée d'un concurrent susceptible de faire baisser les prix.

Si elle est avérée, cette action du Président de la République aura été contraire aux intérêts des consommateurs, c'est à dire du peuple français, encore une fois au profit de l'un de ses proches.

Il est donc question de deux trahisons potentielles de la part du Président de la République envers ses concitoyens et envers l'Etat français, au profit d'amis personnels.

Nous vous demandons donc, Mesdames et Messieurs les Députés, de soutenir la mise en place de commissions d'enquête parlementaire à la rentrée pour faire toute la lumière sur ces graves accusations.


Et c’est ici que l’on signe

Merci :o)

 

PS : Pour les amnésiques ou les vacanciers coupés du monde, un post d'ici demain pour refaire un point sur l'affaire Tapie...

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3 juillet 2008 4 03 /07 /juillet /2008 20:55

Alors, quelles solutions permettraient aux ZEP d’utiliser les fonds qui lui sont octroyés de manière efficace, sociale et égalitaire ?


Plusieurs points sont à revoir :

 


Tout d’abord, il est question d’argent. Beaucoup de moyens sont employés, notamment dans des heures supplémentaires pour des projets, des parcours d’accompagnement (PPRE), des aides à l’apprentissage, des aides au travail… Mais que fait-on au juste durant ces heures ? Aider l’élève en difficulté à faire son devoir de maths ? Vérifier qu’il a bien « noté tous ses devoirs » ? Lui corriger les fautes dans son cahier ? Certes, tout cela est utile. Mais est-ce bien suffisant quand l’illettrisme guette à chaque coin de rue ? Ne faut-il pas consacrer ses heures à des fondamentaux aussi rudimentaires que la conjugaison, le calcul, et même la calligraphie (doit-on préciser que l’Education Nationale se voit solliciter des « graphothérapeuthes » à plus de cent euros par heure pour certains élèves qui avouent simplement savoir écrire mais ne pas en avoir « le courage » ?).  Il faudrait moins focaliser sur les moyens et notamment cesser avec ce « radotadage » : « il faut donner plus de moyens ». C’est faux ! Des moyens, il y en a. Faut il encore les employer avec efficacité, respectabilité et conscience. A ce titre, consacrer la moitié d’un emploi du temps (9 heures prof et/ ou 17 heures CPE) à la responsabilité de « coordonateur ZEP » ressemble fort à une escroquerie financière et philosophique…


Vouloir à tous prix consacrer les moyens dans les nouvelles technologies, entre tableau interactif, magico-mégalo cosmique, et autres salles pupitres à foison (2 dans un établissement ZEP de 280 élèves !!!), quand nos élèves ne font pas la différence entre un nom et un adjectif, est une hérésie des plus crapuleuses ! La technologie doit être au service des savoirs, mais ne doit en aucun cas se substituer à eux ! Rappelons-nous de ce débat organisé par Marianne en Septembre 2007 mettant aux prises François Bayrou et Alain Finkielkraut, qui rappelaient à l’unisson que l’informatique est un outil formidable pour celui qui détient le savoir, mais un poison pour l’ignorant qui se complaît alors dans l’art du « copier-coller »…

 

 

La ZEP doit être un lieu d’ouverture. Mais ce que les pédagogoles entendent par là c’est s’ouvrir au Rap, au slame et à la culture des banlieues et des ghettos. Mais alors où est l’ouverture si on complait l’enfant des quartiers dans son environnement, sa culture, ses repères ? Parlait-on alors de l’ouverture des professeurs ? Mais qui est là pour apprendre, découvrir ? Le prof ou l’élève ? L’ouverture doit se faire par la culture que ces élèves en difficulté n’ont pas, c’est-à-dire la connaissance des Anciens, de la littérature qui a passé le cap toujours critique de devoir se justifier pour exister, celle qui a survécu malgré l’épreuve du temps. D’autant que rien ne se crée. Tout n’est que référence à ce qui lui a précédé, par copie pour les moins talentueux, par réaction pour les plus rebelles, par parodies ou pastiches pour les funambules, par intertextualité pour les plus habiles. Le moderne ne vit et n’existe, seulement si l’on se réfère à ce qui a préexisté. C’est la base de la littérature et du savoir. N’est subversif, novateur, avant-gardiste que celui qui rompt avec l’Ancien. Et pour cela, il faut connaître l’Ancien. CQFD. Ainsi la littérature classique, les Arts et les savoirs scientifiques qui ont fait la richesse de nos siècles passés doivent être la sève des fleurs que l’on voit pousser et prospérer dans les salles de classe. La seule et unique essence dont ils pourront s’enorgueillir en société ou lors d’un entretien d’embauche…

La Zep a aussi cette fâcheuse tendance à vouloir aider… tout le temps et pour n’importe quoi. Un élève ne comprend pas la consigne à l’écrit, et on lui explique systématiquement à l’oral. Mais qu’en sera-t-il quand il sera devant sa copie de brevet, ou encore au lycée. Aider, être le tuteur de la fleur est nécessaire, mais petit à petit, la Zep doit apprendre l’autonomie. C’est l’autonomie qui fixe la réussite au lycée et encore plus à l’université.

 

Mais un des points névralgiques qui stigmatisent toute bonne intention, toute volonté d’aider, toute initiative pédagogique reste la notation. Combien de professeurs se prostituent pédagogiquement, plus ou moins consciemment, en notant non par rapport à une production mais par rapport au contexte, aux difficultés, au découragement ? Combien de fois faudra-t-il encore entendre qu’un zéro va démoraliser un élève ? La note n’est pas le jugement de l’enfant ou de l’adolescent, encore moins de l’être humain qui est devant nous. La notation est le jugement ponctuel et cartésien d’une performance étable à un moment T et qui répond ou non aux exigences d’une consigne. Si la note est mauvaise, c’est qu’il y a encore du travail à accomplir ! Pourquoi « psychologiser » la note quand celle-ci est un relevé froid, mathématique, a priori incontestable, mais ô combien utile ? Va-t-on cesser de prendre la température d’un malade qui a de la fièvre car s’il apprend qu’il a 40° cela va le démoraliser ? Pourquoi des élèves illettrés se retrouvent avec 9 de moyenne générale parce qu’au fond « ils sont gentils » ? A combien d’élèves fait-on croire que le lycée est jouable quand pertinemment l’on sait qu’on les envoie au casse-pipe ? Combien d’hérétiques vont-ils encore s’exprimer en conseil de classe pour condamner les enseignants notant « trop justes » selon des critères dignes de « l’Ecole des fans » ? A ceux qui confondent réalisme et cynisme, je rappellerai que le cynisme consiste avant tout de croire et défaire croire que 80% d’une classe d’âge aura nécessairement le BAC…

 

Enfin et surtout, il sera question de civisme. Pourquoi est-ce dans les établissements en difficulté que la loi est la plus laxiste ? Bien au contraire, les élèves « perturbateurs » qui hantent les murs des collèges en Zep n’ont pas toujours reçu l’éducation adéquate, c’est-à-dire, un cadre, des limites, des consignes à respecter. N’est-ce pas alors à l’école de rappeler ces fondamentaux ? N’est-ce pas à elle de montrer que les droits dépendent naturellement des devoirs et que sans l’un on ne peut prétend avoir l’autre ? Il n’est pas question de faire de l’école une prison, un ghetto militaire pour encadrer des « barbares » ; il est juste question de montrer ce que sont les règles, et les enfants des ZEP en ont certainement plus besoin ici qu’à Henri IV. Rappeler que le tutoiement d’un professeur même au détour d’un « vas-y » en apparence anodin, même s’il est « sorti sans le faire exprès », même si le « c’est pas de ma faute » est une litanie qui radote pour justifier tout acte qu’il soit grave ou insignifiant, n’est pas une chose acceptable dans l’école de la République. Le professeur est le supérieur de l’élève dans la salle de classe, le référent, celui qui domine non par la violence ou l’arrogance mais par le savoir. On lui doit à ce titre honneur et respect. L’élève lui mérite le respect parce qu’il suit les règles, qu’il travaille, et qu’il s’exprime de manière courtoise, appropriée, en droite lignée de l’elocutio aristotélicienne.

 

J’aurai pu aussi évoquer tous ces fonds employés aux sorties scolaires pour l’orientation, la connaissance de l’entreprise, ou encore dans les parcs d’attraction (sic), non que les deux premières soient inutiles mais bien trop nombreuses et surtout imposées à tous quand elles seraient bénéfiques à certains seulement. Mais mon analyse est déjà suffisamment longue et je l’espère suffisante pour montrer que la ZEP dispose de multiples ressources, qu’il n’est nullement question de la détruire mais au contraire d’en tirer le meilleur profit.

Les ZEP ont les moyens matériels et philosophiques pour aspirer à plus d’égalité, au lieu de demander toujours et plus, dans un esprit keynésien, sans pour autant monter d’efficacité. L’égalitarisme est une ornière dans laquelle s’est réfugiée la ZEP actuelle et qui aboutit à une accentuation des inégalités sociales. Dès lors que les corrections seront faites, plus personne ne remettra en cause la carte scolaire, dont le démantèlement multiplie de manière exponentielle la différence entre riches et pauvres. Bien au contraire, enviée, les plus aisés demanderont des dérogations pour y voir s’épanouir leurs progénitures. Les plus bornés et stupides continueront sur leurs modes. Mais c’est bien connu : il n’y a que les c*** qui ne changent pas d’avis.  

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2 juillet 2008 3 02 /07 /juillet /2008 15:41

Alors que l’Education Nationale a attiré sur elles les projecteurs tout au long de l’année scolaire, entre le non-renouvellement d’un tiers des départs en retraite et la réforme des programmes de primaire, il est temps de s’intéresser aux Zones d’Education prioritaire, dont le coût vertigineux doit aller de pair avec une efficacité incontestable en ces temps de coupes budgétaires. Quelle est leur finalité ? Quels moyens sont concrètement mis en place ? Comment sont évaluées les performances ? Peut-on savoir si elles sont efficaces ?

Le site de l’Education Nationale est clair et revient aux origines pour définir les objectifs des ZEP : « La politique de l'éducation prioritaire, mise en place en 1981, s'appuie sur une discrimination positive dans l'emploi des moyens publics au service de l'égalité des chances. Elle vise à corriger les effets des inégalités sociales, économiques et culturelles en renforçant l'action éducative là où l'échec scolaire est le plus élevé » (>http://www.education.gouv.fr/cid187/l-education-prioritaire.html).

En d’autres termes, il s’agit de mettre plus de moyens là où les élèves sont le plus en difficulté. Les moyens employés sur le terrain prennent des formes diverses :

-          Des classes qui ne peuvent excéder 25 élèves, là où certains collèges accueillent en leur sein des effectifs de 30/32 par classe.

-          Des heures supplémentaires dans les emplois du temps des élèves visant à un apport méthodologique et pédagogique.

-          Des effectifs complémentaires au sein de la vie scolaire avec des aide-éducateurs, devenus depuis des assistants d’éducation (mais leur nombre tend à diminuer drastiquement depuis quelques mois, et leur rôle ne consiste qu’à être des surveillants à présent…)

-          Des dispositifs financiers notamment l’achat des livres de poches pour les cours de français (pour pouvoir aux programmes qui préconisent 6 œuvres par niveau), quand ils sont à la charge des parents d’élèves par ailleurs. (ainsi mon collège a la disposition des enseignants et des élèves pas moins d’une centaine de séries de livres, de Molière à Primo Lévi en passant par Victor Hugo à raison d’une trentaine d’exemplaires par titre)

-          Des HSA et HSE (Heures supplémentaires « à l’année » / « effectuées ») en grand nombre pour financer les projets. (A titre d’exemple, un millier d’heures supplémentaires sont alloués pour un établissement ZEP de 300 élèves ; Le nouveau dispositif d’heures défiscalisables a multiplié jusque deux fois et demie le nombre de ces heures)

-          Des sommes supplémentaires consacrées à la nouvelle technologie pour financer les formations et surtout les infrastructures comme les classes pupitres.

Des centaines de millions d’euros sont donc investis chaque année, au détriment des autres collèges bien moins dotés (avec un budget trois ou quatre fois inférieur). Dès lors que de telles sommes sont engagées, il convient d’avoir des outils fiables pour évaluer l’efficacité d’un tel dispositif.

Pour autant, les modes d’évaluation sont imparfaits et même fautifs. Très souvent c’est le taux de réussite au brevet des collèges ou encore le taux de passage en seconde générale qui sont pris en compte. Hérésie statistique ! D’une part, il est toujours plus simple d’obtenir un très haut résultat au brevet des collèges avec les élèves de la rive gauche parisienne, même avec zéro euro, qu’avec des élèves issus de milieux favorisés, même avec toute la richesse du monde. La ZEP tend à réduire les inégalités ; mais elle n’a pas le pouvoir de les abolir…
 


D’autre part, plus de 50% de la note du brevet est déterminée par le contrôle continu (64,7 % exactement), et l’on sait qu’il existe des disparités de notations en fonction des pédagogies employées. Enfin évaluer par rapport aux passages en seconde générale sous entendraient que les filières technologiques soient la résultante d’un échec scolaire (malheureusement, trop d’enseignants et de parents d’élèves le pensent… ne cherchez pas plus loin pourquoi l’on va en Pologne chercher un plombier…)

Les ZEP ont bien essayé de créer un outil qui tente, non pas d’évaluer les élèves à un instant T, mais à évaluer leur progression en calculant la valeur ajoutée par le collège. Mais peut-on mettre sur un même pied les évaluations nationales d’entrée en 6ème et les résultats du brevet des collèges ?

Finalement, aucun outil de qualité n’est véritablement fiable. Mais une chose est certaine : eu égard aux sommes colossales investies dans le dispositif (qui explique en partie le fait qu’un collégien coûte aujourd’hui 7401 euros par an, soit une augmentation de 33% entre 91, année du renforcement du dispositif ZEP et 2004, chiffre présenté par le ministre délégué au Budget et à la Réforme de l'Etat, Jean-François Copé en octobre 2007), force est de constater que le niveau des élèves est faible, plaçant la France parmi les mauvais élèves de la classe européenne. Le français est prostitué sous la plume des élèves, les tables de multiplications ne sont pas sues même en troisième. Et ce constat est encore plus criant en ZEP qu’ailleurs. Dès lors, ce sont autant d’arguments de trop à la disposition des fossoyeurs de l’Education Nationale, les promoteurs du privé, les affolés du CAC 40 qui voient leur impôts inefficacement investis et qui brandissent des menaces financières prêtes à occulter les beaux principes de la République.

Il serait pourtant stupide de croire qu’il ne faille pas investir davantage dans les milieux défavorisés. Et la ZEP pourrait très bien y parvenir même avec moins d’argent…

Mais, soucieux de ne pas lasser par un post trop long, j’exposerai demain, tout ce qui permettrait de faire de la ZEP, l’école de l’égalité des chances, ce qu’elle n’incarne que trop peu aujourd’hui. Autant d’idée que le Mouvement Démocrate, je le pense, devra porter, pour offrir une réforme de qualité sans nécessairement couper dans le gras des effectifs, sans consultation parfois, sans nuance souvent.

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25 juin 2008 3 25 /06 /juin /2008 16:05

Hier soir au théâtre Sébastopol, comme je vous l’annonçais la veille, s’est tenue une soirée-débat autour de l’appel à la vigilance républicaine lancée par Marianne le 14 février dernier. Autour de Jean-François Kahn, néo-retraité du journalisme, devaient se réunir François Bayrou, président du Mouvement Démocrate et de Pierre Moscovici, député PS et candidat à la candidature au poste de Premier Secrétaire de son parti à l’automne prochain.

Il est 20h10, place aux débatteurs (vous m’excuserez la qualité fort médiocre du cliché, mais la salle était très sombre… Dès que possible, je la remplacerais par une de qualité prise ce soir là par un photographe mieux équipé).

 



 

Ne remarquez-vous rien ? Voici l’invitation disponible par Marianne :


 

 

Mais où est donc passé Pierre Moscovici ? A-t-il été retenu pour affaire urgente à Paris ? Pas du tout nous informe Renaud Délie (par ailleurs, lui aussi, remplaçant de Laurent Neumann…). Le député est bien à Lille… mais il ne n’honorera pas sa présence.

La raison ?

Il doit assurer une « personnalité PS » de Lille de son soutien dans le cadre du candidat(e) à la candidature au poste de Secrétaire Général du PS, dans le but de créer un cheval de Troie garantissant à une autre personnalité du PS, retenue elle pour cinq ans à New York, d’être candidat à la future Présidentielle et contrecarrer les projets d’une autre personnalité du PS, qui elle a déjà été candidate, mais dont les éléphants ne veulent plus, ne supportant plus la frivolité de l’image qu’elle renvoie. Respirez !

En d’autres termes, les cadres du PS préfèrent boycotter un débat avec les citoyens sur les rapports dangereux entre pouvoir personnel et dérive monarchique, cheval de bataille de leur argumentaire systématique dès qu’un micro leur est ouvert, faute de mieux (des idées, des propositions…) pour satisfaire leur ego, et se complaire au jeu de la chaise musicale qu’ils aiment tant, à savoir, qui prend la place de qui…

 

Consternant !

 

Et le PS prétend vouloir se rénover ! Et le PS parle de « reconstructeurs » ? Pour reconstruire quoi ? Le sempiternel jeu de l’alternance qui n’a jamais faire face au déficit budgétaire qui enfle chaque jour, au déficit d’éducation et de savoir que l’on cache chaque jour ou encore le déficit de crédibilité des politiques qui fait honte chaque jour ?

Français acceptez de voir votre pouvoir d’achat devenir un mirage, acceptez de voir l’information devenir le pédagogue de l’action gouvernementale, acceptez que l’on réhabilite l’argent quand on oublie de réhabiliter la valeur du travail. Acceptez tout cela. Et surtout ne vous inquiétez pas ! Les Socialistes prévoient de revenir. Pour quoi ? Peu importe ! Pour eux, l’essentiel est de savoir qui !

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20 juin 2008 5 20 /06 /juin /2008 21:08

A l’heure où l’on apprend que les Universités d’été du Mouvement Démocrate (personnellement, je préférais l’appellation de l’année dernière : Forum des Démocrates) sont annoncées pour le week-end du 5 septembre, certains se sont émus dans le Nord, sachant que c’est le week-end de l’incontournable Braderie de Lille. Incontournable pour faire la pédagogie de nos discours, le partage de nos valeurs, et notre visibilité dans la cité et plus largement dans le département du Nord. Au détour d’un débat plusieurs problèmes sont ressurgis, parmi eux les questions relatives à l’utilité et  l’importance de l’Université d’Eté, et notamment pour ceux qui n’ont pas connu Seignosse qui jugent notre regard nostalgique, sclérosé dans un passé alors qu’il faut aller de l’avant.

Pour d’autre, le fait de ne pas avoir tenu compte au niveau national de l’importance d’un événement tels que la Braderie de Lille, événement majeur et ayant un retentissement national, s’offusque du procédé et dénonce un problème démocratique au sein de la prise de décision.

Mon regard sur la question :

Ceux qui ont connu Seignosse ont toujours dans le regard cette étincelle. Démocratie, soleil, fraternité. Tout apparaît acidulé, bien loin des débats houleux qui ont parsemé le chemin du Mouvement Démocrate depuis le début de l’année 2008. Alors, légitimement, l'on se pose cette question : Mais que s’est-il donc passé à Seignosse ? Les prémices d’une secte ? D'où vient cette nostalgie d'un moment que certains n'ont pas connu ? Y a-t-il de quoi en faire tout un remue-ménage ?

Rassurons tout le monde : Seignosse ne fut pas la rencontre nationale de la secte modemique, autour du Gourou Bayrou. Aucun missel ne fut distribué, tout juste un dépliant. Aucune hostie ne fut avalée, tout juste des repas dans une cafétéria. Aucun Pater Noster, ni Ave Maria, juste un peu de musique le dernier soir avec un flot ininterrompu de bière. Point de miracle pour en faire un lieu de pèlerinage si ce n'est la sauvée des Eaux du Petit Régis, militant de Hem, par le David Haseloff français.

Il n'y a pas de nostalgie au sens cultuel, ni même Woodstockienne. Seignosse, c'est l'acte fondateur du Mouvement Démocrate. Le Vrai. Le 25 avril Bayrou annonçait le nom, le 1er décembre les cadres juridiques. Mais les valeurs, l'éthique, tout ce qui en somme nous rassemble a été discuté, travaillé, débattu à Seignosse, avec toutes les contributions de ceux qui n'ont pas pu faire le déplacement, avec un esprit nouveau qui faisait fi de la règle de lecture Droite / Gauche. Et les militants n'étaient pas des élus ; en tous cas pas seulement. C'étaient des étudiants, des néophytes en politiques, des mères de famille, des chefs d'entreprise, des artisans, des ouvriers...

Voilà pourquoi l'esprit de Seignosse a cette importance : c'est l'esprit du Mouvement Démocrate qui s'est alors mis en marche. Et cet esprit disparaîtra le jour où le Mouvement Démocrate ne rassemblera plus autour de ses valeurs.
Et tout le problème est là : l’on n’imagine pas comment il peut être difficile de proposer une nouvelle voie, un nouveau discours, dans un champ politique qui lui est sclérosé. Chacun doit comprendre que les valeurs sont toujours là mais qu'elles ne peuvent du jour au lendemain être considérées pour acquises. Pas si vite. C'est une vigilance permanente. Certains anciens ont feinté de jouer le jeu pour assurer leur siège, et les nouveaux ont cru voir dans le Mouvement Démocrate une démocratie "à la manière des Verts", ce qui a montré les limites du mot démocratie au sein d'un parti politique.

Etre dans l'idéal de la démocratie n'empêche pas non plus d'être pragmatique. Ca peut parfois choquer. Mais nuancer et s’adapter sans pour autant faire fi des valeurs de base n'est pas renier.

Acceptons que le Mouvement Démocrate soit cet adolescent, encore hideux à voir, avec des boutons, des cheveux gras et un appareil dentaire. La maturité viendra en son temps. Cela ne veut pas dire qu'il faut attendre que le temps passe, en criant au scandale au moindre... bouton qui éclate (je file ma métaphore :o). Il faut contraire œuvrer, œuvrer et encore œuvrer.

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8 juin 2008 7 08 /06 /juin /2008 20:31

François Bayrou, lors du "Grand rendez-vous" Europe1/TV5/"Le Parisien-Aujourd'hui en France".

« Je suis stupéfait -je tombe de ma chaise!- de voir la course au libéralisme dans lequel le Parti socialiste s'est lancé" a-t-il déclaré, dans une allusion aux propos tenus par le maire de Paris Bertrand Delanoë.


Bon… Je dois le reconnaître : François, il ne faut pas être de mauvaise foi… Personne n’ignore que le sens qu’entendait donner le Maire de Paris au mot « libéral » a été plus que galvaudé pour faire la une des hebdos… Pour lui "libéral" était à entendre du sens de liberté et d’humanisme. Certes, le terme est ambigu, et Delanoë a certainement joué sur l’ambivalence, histoire d’être visible… Mais de toute évidence au PS, il n’y a pas de course au libéralisme… tout juste une course à l’égo et un concours au plus éligible… Mais tout le monde sait bien qu'au PS, surtout depuis 2007, le plus éligible n'est pas nécessairement le plus compétent ! Loin s'en faut...

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Présentation

  • : Les Nouveaux Démocrates
  • : Enseignant et essayiste. Auteur de La Croix et la bannière sur la rhétorique des intégristes à propos du mariage pour tous (Golias, novembre 2012) et de Mariage pour tous vs Manif pour Tous (Golias, mai 2015) Auteur également d'articles sur Prochoix, la revue tenue par Fiammetta Venner et Caroline Fourest (n°57,58,59, 63 & 66) Ancien membre du Conseil national du MoDem et candidat aux Régionales 2010 et législatives 2012. Démission du MoDem en octobre 2012. Blog d’un militant du Mouvement Démocrate (MoDem).
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