Comment faut-il interpréter la proposition d’amendement de Frédéric Lefebvre sur le travail des « malades ». Ne parlons même pas du fond, tant il a été commenté. Mais juste de la forme. Avouons que l’affaire est trop grosse pour être vraie : un effet d’annonce qui provoque la polémique, le gouvernement qui s’y oppose à travers la voix de NKM, des Députés qui s’affolent micros ouverts et proclamant que cela « va coûter des milliers de voix eux Européennes », le Gouvernement tel Superman qui arrive aux secours des pauvres gens et qui s’y oppose à travers la voix de NKM, et pour finir, le happy-end : l’amendement sera retiré…
Cannes est terminé mais la Palme de la supercherie vient d’être toute trouvée ! Nous prend-on vraiment pour des dupes ? Qui a cru qu’un tel amendement avait une infime chance de passer ? Pourquoi, comme par hasard, le placer à 7 jours du scrutin ?
Assurément, l’UMP croit faire des voix à quelques jours du scrutin en utilisant la même routine. On fait peur, puis on revient en arrière pour « protéger » les Français. Car le Gouvernement n’est pas comme cela. Comme d’habitude, on prend Frédéric Lefebvre en porte-flingue ou en gilet pare-balles. D’ailleurs, le porte-parole de L’UMP ne semble pas prendre l’affaire comme une défaite (et pour cause, ce n’était qu’une mascarade), et tacle martine Aubry, ce vendredi, en qualifiant d’ « opposition stalinienne » la position de la Première Secrétaire du PS sur le sujet de… l’insécurité… Pas mal pour quelqu'un qui aurait connu un désaveu... Toujours les mêmes recettes : la peur, l'insécurité. Quand on vous dit que c’est dans les vieux pots qu’on faire les meilleures soupes…
A sanctionner dans les urnes le 7 juin !