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22 mai 2008 4 22 /05 /mai /2008 19:33

Sarko, Fillon, Darcos, la grève… et pendant ce temps-là, de l’autre côté de l’Amérique, s’entretuent Barack et Hillary pour désigner le candidat le plus compétent pour défendre les valeurs démocrates. Un véritable massacre qui doit absolument cesser...

 1. Les spécialistes s’accordent à dire que sur les compétences, Hillary est largement plus compétente. Mais sur le plan du symbole, Un Américain noir à la présidence aurait encore plus de résonance qu’une femme. On le voit bien, les deux candidats sont complémentaires. Et à l’heure où l’ancienne First Lady est mathématiquement battue, d’autant qu’elle est beaucoup moins bien placée pour défendre les valeurs du Parti Démocrate face à McCain selon les sondages, pourquoi ne pas accepter de travailler « ensemble », avec un ticket gagnant entre le symbole et l’expérience, dût elle accepter de n’être que la vice-présidente… Il faut savoir mettre son ego de côté. Si Strauss Kahn avait accepté d’être l’homme d’idées, tout en acceptant de voir en Ségolène Royal le symbole, il n’est pas sûr que Sarkozy occuperait aujourd’hui l’Elyzée…

2. Les sommes dépensées pour cette lutte interne sont démentielles ! 20 millions de dollars de dettes rien que pour le clan Clinton. Des centaines de millions de dollars sont dilapidées en publicité et en propagande (oui car aux Etats-Unis, c’est bien la seule méthode qui puisse faire se déplacer les couches populaires) alors que la véritable campagne, celle contre les Républicains n’a même pas commencé ! Alors que des Birmans et des Chinois souffrent des affres de la Terre, que les révoltes contre la faim dans le Monde se multiplient, que des millions d’Américains survivent sous le seuil de pauvreté, ce gâchis est indécent.

3. La guéguerre interne est inévitablement contre-productive : Mc Cain compte les voix de ceux qui dans le clan Clinton refuseront coûte que coûte de voter Obama, quand la réciproque se vérifie.
Les Démocrate galvaude la démocratie… Et les valeurs dans tout cela ?

Le culte de la personnalité… Gangrène de la politique moderne. Fort Heureusement, en France nous sommes préservés de ce culte de la personnalité (siiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiic !!!!!!!!!!!!!!)

PS : Ceci dit, il est à noter que même si à présent l’alliance entre le symbole et les valeurs s’impose comme la solution la plus adaptée pour combattre les Républicains conservateurs, il est tout de même au final regrettable de voir que le symbole l’ait emporté sur les valeurs… Indéniablement…

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16 mai 2008 5 16 /05 /mai /2008 18:42

« La principale novation qui a été proposée dans ce règlement intérieur c’est que nous allons avoir désormais dans ces départements une présidence collégiale pour répartir mieux les responsabilités et faire travailler ensemble des sensibilités différentes »

 

François Bayrou, Conférence de presse du 14/05/08.

 

Ils l’ont fait ! Le 14 mai, date du premier conseil national du Mouvement Démocrate, a accouché de cette décision capitale pour lutter contre la lutte des personnes et des personnages, contre la mégalomanie tenaces des personnalités comme on peut le voir au PS, qui a pléthore de tête d’affiche mais point d’idées pour faire avancer le débat public en bref contre la politique à la papa : les départements auront une gouvernance collégiale, élue sur la base d’une liste, la tête de liste devenant Président du département et les autres vice présidents.

C’était la base d’une élection saine.

Reste à présent à régler les paramètres de l’élection qui sont en revanche à l’appréciation des départements. Mobilisons-nous en masse, que ce soit sur la toile, mais aussi lors des diverses réunions qui vont fleurir en ce beau printemps !

Lien de la version du règlement intérieur, version revue et corrigée de ses amendements, au 16 mai 2008 :
http://www.mouvementdemocrate.fr/evenements/reglement-interieur/telechargement/ri-provisoire-v2.pdf

Seul regret toutefois : que la question du découpage par département plutôt que par région, ou même par « bassin de vie » n’ait pas été posée à l’heure où cette échelle devient de plus en plus contestée et obsolète…

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15 mai 2008 4 15 /05 /mai /2008 20:41

Alors que l’on célèbre à tout va les 40 années de Mai 68 comme jadis l’on fêtait ceux de la RDA, Bernard Thibaut en digne héritier, s’est attardé longuement ce dimanche sur Europe 1, sur l’état du syndicalisme en France : il y a, selon lui, « trop d’organisations syndicales et pas assez de syndiqués. » Comme si l’un était la conséquence de l’autre.
Hélas pour lui, le secrétaire général de la CGT se trompe de diagnostique.
Son calcul est même doublement faux. S’il ne restait que 4 ou 2 grosses fédérations syndicales pour se partager le gâteau, le nombre total des syndiqués n’en serait évidemment pas modifié, et il pourrait même chuter si les adhérents ne retrouvaient pas dans ceux qui restent l’expression de leur sensibilité. Et ce chiffre est pourtant bien famélique puisqu’en France, seuls 16% des salariés sont syndiqués, ce qui est très en-deça de ce que l’on peut voir outre-Rhin par exemple.

Par ailleurs, le raisonnement de Thibaut est faux car il part d’un critère strictement mathématique alors que la raison pour laquelle il y a peu de syndiqués en France est avant tout une affaire d’efficacité : Qui peut affirmer aujourd’hui que les syndicats défendent efficacement le droits de l’ensemble des travailleurs, et ce en toute équité, face au Gouvernement en place ?
Les récentes réformes ont montré leur inertie, le conservatisme de leur position et leur inadaptabilité face au monde moderne.

Ainsi, en novembre dernier, ils sont bien tristement tombés dans le panneau du Gouvernement, en repoussant le moment du dialogue et en laissant l’opinion publique, exaspérée par la grève des transports, décider du sort des retraites des régimes spéciaux.

De la même manière, la grève de ce jour de l’Education Nationale voit davantage les professeurs du primaire participer à ce mouvement que les professeurs du secondaire, alors que seuls ces derniers sont concernés par le non-renouvellement des postes… Que 60% des professeurs du primaire contestent la réforme qui vise à redonner aux fondamentaux pour lutter contre l’illettrisme en France, dans une même voix avec les instances syndicales, n'est en aucun cas une position acceptable. En multipliant les mots d’ordre de la grève – les postes, la réformes des programmes, les salaires, et même dans certains secteurs la demande d’un jour de congé supplémentaire puisque l’ascension et le 1er sont tombés le même jour (sic !!!)- qui pourraient se résumer à un « NON » à tout ce que décide le gouvernement, les syndicats ne sont pas plus lisibles qu’ils ne sont crédibles. Pourquoi dès lors adhérer dès lors que leur action est brouillonne, contestataire sans être constructive, fractionnée alors qu’elle se doit d’être unitaire ?

La vérité est double :

D’une part, les syndicats n’ont pour l’heure jamais su s’adapter à l’économie de marché et ont préféré faire résonner leurs slogans dans le concert rassurant de l’extrême gauche.

D’autre part, le Gouvernement, qui sait qu’il ne peut pas discuter avec eux du fait de ce clivage politique affirmé, fait tout pour décrédibiliser la voix syndicale en montant l’opinion publique contre elle.

Un véritable dialogue de sourds s’est instauré, laissant les Français en otage. C’est à celui qui aura le plus d’influence, le plus longuement possible, comme lors de la crise étudiante, qui se réveilla plusieurs mois après que la loi fut votée et acceptée par les syndicats étudiants eux-mêmes… Voyant le conflit possible, ils sont passé à l’assaut, en dépit de ce qui avait été convenu au préalable. De la même manière, les leaders syndicaux n’hésitent à aucun instant à raviver et à entretenir la flamme des lycéens pour battre le pavé en cadence. Et pendant ce temps, le Gouvernement montre du doigt les méchants révoltés, alors qu’eux mêmes arrivent en concertation avec les conclusions déjà fraîchement imprimées.

Le gouvernement et les syndicats ont tous deux leur part de responsabilité dans cette caricature manichéenne qui fait fi du bon sens et du dialogue social. Le Gouvernement doit apprendre à travailler en équipe, et les syndicats à négocier.

Finalement, la seule vraie réforme pour la France, celle qui serait la clé de voûte de toutes les autres pourrait être l’émergence d’une vraie force syndicale vigilante, mais réellement prête à négocier ; ce qui sous entend de faire de la pédagogie au sein même de son propre groupe pour expliquer la différence entre ce qui est nécessaire, ce qui est négociable de ce qui est inacceptable (La CFDT s’y essaie mais peine à réussir pleinement).

Mais cela passe nécessairement par un Etat attentif, qui agit pour le bien de chacun et non des seuls privilégiés et qui sache arriver dans les réunions, sans a priori, et sans connaître à l’avance l’issue des discussions.

On peut toujours rêver…

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10 mai 2008 6 10 /05 /mai /2008 13:25

Ils sont là.

Où ?
Mais partout là, rôdant, excités par l’odeur de la contestation. Tels des vautours, ils préparent leur macabre procession autour du tumulte.

Qui ?
Mais eux ! Regardez : Ils veulent rebaptiser Paris, Capharnaüm renaît de ses vestiges.

Qui ça ?
Mais les extrêmes bien sûr.

Arlette sort de sa retraite, Jean-Marie s’apesantit de thèses négationistes en longues litanies, Et Olivier espionné s’invite au JT…

Les liens :

 

Arlette :

 http://fr.news.yahoo.com/rtrs/20080509/tts-france-laguiller-ca02f96.html

 

Jean-Marie :
http://fr.news.yahoo.com/rtrs/20080506/tts-france-detail-le-pen-ca02f96.html

  

Olivier Besancenot :
http://fr.news.yahoo.com/afp/20080508/tfr-partis-enquete-lcr-prev-f56f567.html


Quelle belle semaine pour les grands défenseurs de la démocratie qu’est la France ! Chacun a sa manière continue de déverser son fiel, ses théories les plus ineptes, les plus fumeuses avec une rhétorique parfaitement huilée et commune : profiter de la misère humaine, de l’essence même du désespoir pour mener leur vain combat.

 

Tout est bon pour opposer les Français entre eux : Laguiller oppose les ouvriers au reste de l’humanité, Besancenot dans une version « allégée » oppose les riches aux pauvres (de là dire que Besancenot est le Bridelight de l’extrême gauche, il y a un pas que je ne franchirai pas…) et Jean-Marie le Pen oppose les Français de pure souche (concept inepte produit de sa reptilienne invention) à tous les autres sans distinction aucune, sous l’étiquette « étrangers ».

Tout est bon pour faire de l’événement. Mais le tour est différent. Arlette et Jean-Marie qui sortent d’outre-tombe s’en remettent aux vieux pots pour produire leur meilleure soupe. La quintuple candidate aux présidentielles réactivent les spectres des pavés tentent et tente de raviver la nostalgie de ceux qui n’ont pourtant pas vécu Mai 68 (sic) avec une délectation rare (y aurait-il du Atila chez Arlette ?). Jean-Marie, quant à lui, nous sert du réchauffé avec la question du détail, qui semblait pourtant avoir été résolue au tribunal. Rien ne vaut au fond un parfum de scandale pour revenir sur le devant de la scène. Un bon procès, même perdu vaut mieux qu’une grosse déroute dans des élections. Il faut dire que la facture des tribunaux est infiniment moins salée que celle d’une campagne ratée, alors que le retentissement médiatique est sensiblement le même. Mais le nec plus ultra reste la victimisation, et Le Pen en vieux singe à qui l’on n’apprend pas la grimace, brandit son étendard en prétendant qu’il n’a pas le droit d’exprimer un « simple point de vue » (litote quand tu nous tiens…)

En génie de la synthèse, Olivier a repris les slogans de l’une, et appliqué les méthodes de l’autre, pour faire le 20 heures de Pujadas, et confirmer qu’il a été la grande victime d’une filature. Que l’affaire soit dégueulasse, personne n’en doute, mais qu’il s’invite au 20h le soir-même de la révélation alors qu’il sera ce dimanche aux côtés de Michel Drucker toute l’après-midi… Permettez-nous de nous poser des questions.

A l’heure où l’on célèbre Mai 68, en n’évoquant que ses avancées sociales, sans faire la part des choses (mais c’est une tradition en France que de manquer singulièrement de nuances lors des commémorations… Une mémoire sélective en quelque sorte pour soulager la bonne conscience), les extrêmes s’invitent aux festivités et paradent en tête de cortège et de une des journaux. Sentant l’âcre odeur du soufre qui traine sur les pavés, ils guettent la moindre opportunité pour porter l’estocade. Ils sont là. Ils se postent. Prêts à mordre. Car la lutte est leur seul moteur. Contre quoi ? Contre qui ? Peu leur importe. Résoudre le problème des Français marquerait la fin de leurs idéaux*. « Tout sauf ça », semblent-ils penser. « Tout sauf eux », ose-t-on leur lancer.



* Résoudre le problème des Français marquerait la fin de leurs idéaux : Tout l’inverse du Mouvement Démocrate qui doit être le premier à se désoler de la situation de désespérance dans laquelle Sarlozy et le Gouvernement Fillon a mis la France. Etre dans l’opposition, ce n’est pas se réjouir des débacles de l’adversaire surtout quand seuls les Français trinquent… Laissons cette triste tradition au PS, qui au lieu de comptabiliser les Français en détresse, comptabilise leur chance d’accéder à la tête du parti, ou les futurs sièges à pourvoir aux Européennes et aux Régionales…
  

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22 avril 2008 2 22 /04 /avril /2008 19:54

Pour un parti qui se targue d’être au summum de la démocratie interne, Les Verts offrent une bien piètre image de leur organisation en limogeant sans ménagement Yann Wehrling du parti, lui l’ancien secrétaire national et porte-parole des Verts !

La raison de cette exclusion : Wehrling a voulu convaincre les Verts de faire un projet commun avec le Mouvement Démocrate à Strasbourg pour le bien des Strasbourgeois. Devant le refus de la secte du parti des Verts, et n’écoutant que ses convictions, il finira par intégrer la liste Orange. La sanction ne s’est pas fait attendre.

Lien : http://fr.news.yahoo.com/afp/20080422/tpl-partis-verts-modem-exclusion-ee974b3.html

Etrange institution que celle des Verts qui tape à bras raccourcis sur celui qu’elle a respecté et qui l’a représentée, mais qui excuse Dominique Voynet de cumuler des mandats alors que les règles du parti sont tout aussi strictes en la matière…

Cela amène deux réflexions pour le Mouvement Démocrate :

Exclusion
 : Si le parti doit être ferme avec le respect de ses valeurs et de la charte éthique (à ce titre nous attendons toujours officiellement l’exclusion définitive d’Arthuis et de Mercier à défaut de leur démission respective), il veillera à respecter les choix de chacun, notamment dans le cadre d’élections locale, à partir du moment où les valeurs du Mouvement Démocrate n’ont pas subi d’outrages manifestes en dehors des petites turpitudes anodines qui ne manquent pas d’émailler le débat politique. Quand on a pour crédo de vouloir travailler avec les autres, l'on accepte aussi parfois de ne pas être tête de liste, de reconnaître en un candidat sortant un homme de compétences, d'assumer que le Mouvement Démocrate ne puisse apporter rien d'innovant localement à un moment donné.

Cumul des Mandats : Sur ce point,  le Mouvement Démocrate doit rester ferme et cohérent pour être audible et surtout crédible. Quand on prône la limitation des mandats, on ne peut être député et postuler à la mairie d’une grande ville. C’est une question d’éthique, de respect, et de morale. A ce titre, l’engagement de François Bayrou à Pau a de quoi laisser perplexe, surtout à la lumière des résultats tant au niveau local, qu’au niveau national car les autres candidats auraient bien aimé avoir l’ancien troisième homme à la présidentielle à leur côté pour leur campagne…
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18 avril 2008 5 18 /04 /avril /2008 11:38

Avec la finesse et la subtilité qui le caractérise, Marc-Philippe Daubresse a déclaré juste avant le vote de la Présidence de la LMCU qu’il ne voulait "pas se changer en bouffon", citant Edmond Rostand pour expliquer le maintien de sa candidature face à Martine Aubry.
 

Je me souviens d’autres vers, bien plus teintés de panache, du côté de Cyrano de Bergerac.

 

Contexte
 : Frustré d’avoir été « lâché » par le Centre, il eut pu dire :

 Vous auriez bien dû rester neutre ;
Où vais-je vous larder, dindon ?...
Dans le flanc, sous votre maheutre ?...
Au coeur, sous votre bleu cordon ?...
-Les coquilles tintent, ding-don !
Ma pointe voltige : une mouche !
Décidément... c'est au bedon,
Qu'à la fin de l'envoi je touche.
                                          Cyrano de Bergerac, I-4

 

Mais Voilà Monsieur Daubresse n’a du panache de Cyrano qu’un vers esseulé, de la "neutralité" qu'un concept suranné, de la légitimité d’avoir le soutien du Mouvement Démocrate qu’une illusion factice.


Car Monsieur Daubresse, vous nostalgique d’un Centre croupion de la droite, à votre botte, à qui il suffisait de distribuer quelques miettes bien choisies pour gouverner en paix, sachez que les temps ont changé. Il nous tarde, nous, d’être indépendants et de travailler avec ceux qui ont pour objectif le bien des citoyens et non comme style de gouverner l’assurance de son mandat.

  
Les mots « clivages », « parti », « droite » et « gauche » sont pour nous obsolètes. Et nous reconnaissons sans peine que Martine Aubry est une candidate bien plus légitime que vous ne pouvez prétendre l’être.

Nous n’avons nul besoin de citer Rostand, Molière ou Aristote pour exprimer notre position quand seule notre conviction conduit notre pensée.

La défaite, large, par 134 voix contre 32 est donc bien la seule chose que vous méritiez.

Membres de la LMCU, il ne vous reste plus, maintenant, qu’à travailler.

 

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18 avril 2008 5 18 /04 /avril /2008 11:21

L’information est passée presque inaperçue : Marseille passe à gauche ! Enfin… pas tout à fait.

Explications
 :

La Communauté urbaine de Marseille qui n’avait connue jusque là que Jean Claude Gaudin comme Président a connu un coup de tonnerre hier après-midi. Renaud Muselier, digne successeur du sortant, élu dans le troisième arrondissement, était pourtant assuré du poste de la Présidence… Certains élus de droite en ont décidé autrement, et le scrutin à bulletins secrets a accouché du coup de théâtre le plus retentissant qui soit : la victoire du candidat de gauche, pourtant largement minoritaire si l’on additionnait mécaniquement les voix issues des résultats de la dernière municipale. Invraisemblable situation : Marseille est certes restée symboliquement à droite, mais tout le financement est géré par la Communauté Urbaine détenue à présent par la gauche.

Eugène Caselli, premier secrétaire de la fédération PS des Bouches-du-Rhône, nouvellement élu, lui-même n’en revenait pas. L’information est passée tout en discrétion et pour cause : cela reviendrait à dire que la bouée de sauvetage que représentait pour le Gouvernement la victoire de Gaudin serait percée elle-aussi.

La réaction est immédiate à doite ; Muselier crie au scandale, à la manipulation : « C'est un déni de justice. Ce qui s'est passé aujourd'hui est malhonnête ». Il est vrai que les victoires de la droite locale ont toujours été exemptes de polémiques et de manipulations…
A Caselli qui propose de dépasser les clivages et de travailler ensemble (étonnant comment les Socialistes peuvent à loisir reprendre l’adage du Mouvement Démocrate dès lors que ça leur assure un siège ou un mandat…), Gaudin offre une réponse teintée de cynisme et d’amertume : « Cette situation ne saurait perdurer et le président minoritaire doit en tirer aussitôt toutes les conséquences ». Un bel exemple de démocratie locale. Mais Monsieur Gaudin n’est pas prêteur. C’est la son moindre défaut.

Evidemment, les choses sont « rentrées dans l’ordre », le premier rapport administratif soumis au vote ayant été repoussé par 89 voix contre 68, alors que Caselli avait été élu par 79 voix contre 77. Faut-il préciser que seul le vote du Président se fit à bulletin secret. A mains levées, les élus de la droite ne semblent pas s’étouffer par leur courage….Cela promet de belles batailles dans la troisième ville de France. Pas sûr que Caselli puisse lancer le cochonnet aux côtés de Gaudin et sa bande cet été…

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Présentation

  • : Les Nouveaux Démocrates
  • : Enseignant et essayiste. Auteur de La Croix et la bannière sur la rhétorique des intégristes à propos du mariage pour tous (Golias, novembre 2012) et de Mariage pour tous vs Manif pour Tous (Golias, mai 2015) Auteur également d'articles sur Prochoix, la revue tenue par Fiammetta Venner et Caroline Fourest (n°57,58,59, 63 & 66) Ancien membre du Conseil national du MoDem et candidat aux Régionales 2010 et législatives 2012. Démission du MoDem en octobre 2012. Blog d’un militant du Mouvement Démocrate (MoDem).
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