Sidérant !
En confirmant ce qu’avait annoncé Hervé Morin il y a quelques mois, commande de notre monarque républicain, à savoir réintégrer l’Otan après la rupture du Général de Gaulle en 1966 qui veillait pourtant à garantir l’indépendance de la France face à l’influence des Etats-Unis dans ce pacte nord-atlantique, Nicolas Sarkozy est en train de changer profondément la position de la France dans les relations internationales. Pensez donc ! Rompre avec la politique Gaulliste de 40 ans, qui garantissait à la France de ne pas être un sujet des décisions américaines. Comme l’explique François Bayrou, après cela, l’on ne pourra plus se retirer au nom d’une éventuelle alternance au pouvoir. Ces actes seront inscrits dans le marbre. Le genre d’héritage que l’on est contraint d’accepter. Une décision lourde de conséquence, qui concerne chaque Français, et qui, comme l’explique avec raison François Bayrou, nécessite un référendum. Car c’est de l’indépendance de notre nation dont il est question.
Et ce ne sont pas quelques vagues explications partiales qui doivent trancher l’affaire en rassurant les Français, peut-être peu au fait. C’est un véritable débat national qui doit s’ouvrir et qui doit sensibiliser tous les citoyens, en leur montrant que cet acte n’est pas anodin. Il aura des conséquences lourdes, sur lesquelles il sera impossible de revenir.
Alors François monte au créneau avec… avec… avec qui au juste ? Personne pardi ! Pas un membre de l’UMP, pas un membre du PS, ne parlons même pas de Besancenot trop fier d’être leader d’un parti qu’il veut révolutionnaire sans le dire.
La vraie révolution réside en ce changement de cap qui fait fi de notre indépendance. Indépendance si chère à notre nation, celle notamment qui inspira avec tant de talent Dominique de Villepin quand en 2003, il s’opposa aux Etats-Unis. Cette France capable de ne pas céder aux sirènes des billets verts ou de l’or noir. Cette France qui n’hésite pas à mettre l’éthique comme une priorité, quitte à passer pour arrogante.
C’est cette singularité que nous sommes sur le point de brader… Et dans un anonymat le plus total… Ce n’est pas seulement navrant. C’est dramatique.