Avant que Xavier Bertrand ne nous sorte de derrière les fagots (aux côtés de Christine Lagarde) une loi sur le travail dominical, il est grand temps de s’intéresser à la question , avant que le dialogue social ne soit, comme à son habitude, biaisé et sans finalité aucune.
Tout d’abord prenons le point de vue du Gouvernement. Il est à ce titre très clair : tout doit être fait pour le consommateur pour doper la croissance, et tout particulièrement la consommation des ménages, en berne depuis quelques mois : il est donc très favorable à l’ouverture dominical, voire davantage encore.
Sarkoy s’est fait de cette idée le plus talentueux des porte-paroles, faisant montre à l’occasion de ses grands talents de conteurs. Attention au marchand de sable, quand il va passer…
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La gauche, elle, s’y oppose… en théorie… et en fonction des interlocuteurs ! Selon que vous avez en face de vous Vals, Royal, Hollande, Straus-Kahn, Fabius ou Montebourg, vous aurez des avis divergents, discordants, incohérents entre eux. S’il y a un bien encore des Socialistes, il y a bien longtemps qu’il n’y a plus ni idées au parti socialiste, ni parti socialiste tout court…
Pour François Bayrou, la donne est simple : c’est NIET. Et le Béarnais de reprendre l’exemple de la mère de famille, élevant seule son enfant qui, travaillant déjà pour très peu, n’aura d’autres choix que de céder à la demande des grandes surfaces de venir travailler pour quelques euros de plus, rendant plus fragile encore la vie familiale.
Alors qu’en penser ?
Si l’on fait fi des considérations proprement religieuses, le dimanche sacré n’étant pas l’affaire de l’état et de la loi, le problème reste encore et toujours la main-mise des grandes surfaces dans le monde de la consommation. Car au fond, que craignent ceux qui s’oppose à l’ouverture domnicale : qu’encore et toujours les grandes marques en profitent, en mettant la pression sur leurs employés, pour faire une marge, plus large qu’elle ne l’est déjà. Voici quelques propositions concrètes veillant à satisfaire le client, sans léser les employés et les commerces de proximité :
1. Pour ne pas favoriser encore et toujours les grandes surfaces au détriment des commerces de proximité, pourquoi ne pas imposer une « taxe à la consommation » sur les produits achetés dans les grandes enseignes ? Complètement défiscalisée, elle serait intégralement reversée à l’employé. Ainsi, d’une part, le consommateur qui ne veut pas payer plus, peut très bien faire ses courses un autre jour (après tout, l’ouverture dominicale n’est qu’un service rendu au consommateur. Et tout service à un prix. On n’impose à personne de faire ses courses le dimanche).
Au final tout le monde y gagne : Les grandes enseignes profitent d’un jour d’ouverture supplémentaire. Et les employés gagnent une prime intégralement défiscalisée qui se rajoute à l’obligation légale d’être payé double le dimanche. Enfin les commerces de proximité redeviennent à nouveau compéttitf avec cette taxe qu’ils n’ont pas à répetorier sur leurs produits.
Pour que cette loi soit coercitive, aucune autorisation d’ouverture du dimanche ne peut être attibuée à la grande surface qui n’applique pas cette taxe.
2. Interdire l’ouverture du dimanche aux grandes surfaces à l’exception de 5 semaines par an, comme c’est actuellement le cas, et autoriser en revanche l’ouverture des commerces de proximité, qui seraient assujetis au doublement de salaire de leurs employés.
3. Pour les magasins de mode, pourquoi ne pas plutôt augmenter le nombre d’ouverture, à raison par exemple d’une fois tous les mois, chaque magasin pouvant alterner, de sorte à ce que l’on trouve chaque dimanche quelques boutiques ouvertes. En revanche, chaque enseigne est assujetie au doublement du salaire des salariés.
4. Les quartiers qui accueillent un marché le dimanche matin ne doivent pas voir arriver cette nouvelle concurrence. Aussi les commerces qui souhaitent ouvrir le pourront après 13 heures.
Voici mes bien modestes propositions. En attendant les vôtres :o)