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22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 19:14

Le moins que l’on puisse dire c’est que l’invitation n’est pas passée inaperçue ! En fin de semaine dernière le Collectif parlementaire de la Droite populaire a convié la presse pour fêter  le premier anniversaire du collectif. Enfin pas tout à fait car le tract déclare aussi : "Apéritif saucisson vin rouge afin de fêter dignement la fête nationale"…

DP-copie-1

L’annonce a fait tout de même l’effet d’une bombe, car l’invitation n’a rien d’anodine et se place dans la droite ligne des apéros "saucisson pinard" initiés par Riposte laïque, le Bloc identitaire ou encore le FNJ.

Certains semblent tomber des nues de découvrir que cette branche parlementaire de l’UMP qui aime se faire appeler "Droite décomplexée" puisse jouer avec la fibre nationaliste. En y regardant de plus près, cette invitation n’est finalement pas une provocation en soi : c’est une suite logique d’un groupe qui se veut de plus en plus pressant auprès de l’Elysée.

DP2Au lendemain de régionales catastrophiques pour l’UMP, qui ont marqué une forte poussée du Front National, un vent de droitisation souffle dans l’hémicycle. Dénonçant l’ouverture de Sarkozy à la Gauche, Lionnel Luca et Thierry Mariani estiment que le président a été élu pour faire appliquer avant une politique de droite. En juin 2010, ils fondent le Collectif parlementaire de la Droite populaire et rédigent sa Charte. Le 14 juillet, le collectif s’honore de la signature de 25 députés autour de la charte qu’ils ont établie.

Que retenir de cette charte ? L’importance accordée à la Nation, le patriotisme et la République. Et la charte de marteler : "Contre les tabous du ‘politiquement correct’, nous sommes attachés au patriotisme pour redonner fierté, espoir et ambition aux Français. Fiers de notre langue et de notre histoire, nous défendons aussi les symboles de notre Nation".

Par ailleurs, le collectif affirme haut et fort son opposition "au communautarisme qui abîme la France et dissout la Nation. Nous défendons les valeurs de la République, tout particulièrement la laïcité contre l’intégrisme religieux. Ceux qui choisissent de vivre en France doivent adhérer aux valeurs de notre République par une démarche volontaire. L’immigration doit être contrôlée et maîtrisée."

Pour le reste le collectif insiste sur les valeurs de la France et de son rayonnement, et tout particulièrement sur quelques aspects qu’ils estiment primordiaux : la transmission des valeurs morales et civique à l’école, la famille comme "pilier qui garantit la solidité de notre cohésion sociale" et enfin la sécurité comme "première des libertés"…

DP3Des thèmes très à droite, très portés sur le patriotisme et qui a tout pour séduire un certain électorat. D’ailleurs, les fondateurs n’en font pas un secret. Michel Voisin, un des membres fondateurs, le confiait au Figaro en mars dernier après les cantonales, à propos du cordon sanitaire auquel s’était astreint la droite depuis toujours : "La droite ne peut plus appréhender le Front national, comme du temps où François Mitterrand le diabolisait". 

"Le problème du FN mérite une analyse plus poussée", poursuit-il. Il faut écouter nos électeurs sur le terrain. Pour eux, le vote FN n'est plus seulement un vote contestataire. Le parti de Marine Le Pen a changé. Il faut en parler (…)".   "On ne sort de l'ambiguïté qu'à son détriment", ajoute Bernard Carayon, qui regrette l'appel de Fillon à voter "contre le FN".

Ajoutons à cela la position encore moins ambigüe de dès octobre 2010 de Christian Vanneste, autre membre fondateur du collectif ("Il est nécessaire et indispensable que l'on arrive à cette union de toutes les droites, y compris avec le FN", dont il dit que "c’est un parti comme les autres") et l’on verra que le dessin jadis esquissé par Bruno Mégret, notamment lors des régionales 1998, qui lui valut l’ire du fondateur du FN, et son exclusion, prend forme… 

Il faut dire que ce collectif, composé tout de même de plus de 40 députés UMP ou apparentés à présent sur les 314 que comptent l’Assemblée, a tout pour séduire l’électorat frontiste et confirmer le fait, qu’à droite, les idées du FN ont clairement fait leur chemin… 

On l’a vu dans la charte, les questions relatives à l’immigration et à l’identité nationale sont très au cœur de ce collectif. En janvier 2002, Thierry Mariani avait refusé de voter la loi qui reconnaissait le 19 mars 1962 comme Journée nationale du souvenir au victimes de la guerre d’Algérie. Le 5 mai 2006, Lionnel Luca demande l’abrogation de l’article sur l’enseignement de l’esclavage en ajoutant : "ceux qui au Antilles font toutes sortes d’amalgames avec l’esclavage ne crachent pas sur le RMI des anciens colonisateurs". Le même député se singularise en en 2009 à propos de l’exclusion des réfugiés afghans en déclarant : "Je trouve un petit peu indécent qu’on s’apitoie sur leur sort quand au même moment nos soldats se battent pour leur liberté. S’ils étaient des hommes, ils se battraient aussi pour leur liberté, sur leur territoire".

Un brin zélé les membres du collectif sur la question d’immigration ? Sans doute un peu trop puisque Nicolas Sarkozy leur a demandé de lever le pied en juin dernier pour se consacrer davantage au social : "Lâchez un peu les questions d'immigration et d'insécurité. Claude Guéant s'en charge très bien. Recentrez-vous sur le social". Il faut dire qu’avec Monsieur Guéant, la coupe est déjà bien pleine…

DP6Le social est d’ailleurs au cœur de leurs valeurs et le parcours de certains membres du collectif le montrent bien, comme Georges Mothron, maire d’Argenteuil qui s’est singularisé pour avoir fait voter un arrêt antimendicité dans sa ville et pour avoir fait usage du Malodore pour repousser les SDF. Toujours plus social, Lionnel Luca a proposé cette semaine d’interdire la grève pendant les vacances

Autre point d’accord avec le Front National, bon nombre de députés du collectif sont pour le rétablissement de la peine de mort et le 8 avril 2004, certains d’entre eux ont soutenu la proposition de loi 1521 qui visait à la rétablir pour les auteurs des actes terroristes (Jean-Michel Ferrand, Franck Gilard, Daniel Mach, Eric Raoult). Lionnel Luca va encore plus loin puisque en 1997, il a carrément déclaré à propos de la peine de mort que c’est "la seule façon d’empêcher la récidive des crimes sexuels". Sur ce point là, trouver la différence avec le Front National s’avère un peu plus complexe que de retrouver Charlie dans la foule…

Si le collectif déclare que la sécurité est la première des libertés, il joint la pratique à la théorie puisque Eric Raoult fut le premier à décréter le couvre-feu dans sa commune lors des émeutes qui embrasèrent nos banlieues en 2005… Logique puisque sa commune fut une des moins touchées du secteur. Monsieur Raoult qui, on s’en souvient, a pris soin de rappeler l’importance de la liberté d’expression en France quand il avait demandé au Prix Goncourt, Marie Ndiaye, un devoir de réserve, elle qui avait osé dire que la France de Sarkozy était "monstrueuse"…

 

Il faut dire que pour certains membres du collectif, la liberté d’expression ne peut aller que dans un sens : celui de la Droite décomplexée. Ainsi,il a officiellement soutenu Eric Zemmour, dénonçant "la judiciarisation du débat d’idées", en ajoutant : "Des initiatives seront prises prochainement afin de faire prévaloir la liberté de pensée fondée sur l’examen rationnel des arguments et non sur la diabolisation de certains protagonistes, coupables de quitter les sentiers battus de la pensée unique".

DP4Pour autant, cela n’a pas empêché Jean-Marc Roubaud d’être moins regardant sur la liberté d’expression puisque en mars 2006, il soumet à l’Assemblée Nationale un projet de loi visant à interdire les propos et les actes injurieux contre toutes les religions… Ce qui revenait en somme de rétablir l’interdiction du blasphème pourtant aboli en… 1791 !

Liberté de parole enfin dénoncée pour Roselyne Bachelot, puisque le collectif a tout bonnement réclamé sa démission pour son manque de solidarité avec les députés de la majorité dans l’affaire du mariage gay.

Mais là encore une fois, on touche un sujet hautement sensible. Si dans la charte la mention peut passer relativement inaperçue, le collectif ne mégote pas sur la famille : "Le collectif de la droite populaire croit en la famille, pilier qui garantit la solidité de notre cohésion sociale. Au sein des familles, l’éducation, les repères et la solidarité entre les générations doivent être promus et encouragés". Et force est de constater que la famille et les repères de la société ne passent pas par l’homosexualité. 

Faut-il rappeler l’ensemble de l’œuvre de Christian Vanneste qui de l’ "aberration anthropololgique" à l’amalgame entre pédophilie et homosexualité, n’a plus à fournir de preuve pour donner davantage de lettres de noblesse à l’homophobie. Brigitte Barèges l’a rejoint en obtenant la meilleure entrée de l’année, directement dans le top 10 de l’homophobie avec son célèbre "et pourquoi pas avec les animaux" quand l’Assemblée évoquait l’union de deux personnes du même sexe. Problème, Madame Barèges s’adonne au plagiat d’un de ses collègues du collectif, puisque François Vannson l’avait déjà faite en 1999, décliné sous une autre forme : "et les animaux de compagnie ?" à propos de personnes concernées par le PACS…

D’ailleurs, étrange transition entre Madame Barèges et Monsieur Vannson que l’affaire du PACS. Car, à regarder de plus près cette liste des membres fondateurs, une dizaine d’entre eux ont un point commun, et non des moindres, concernant la période du PACS : Lionnel Luca, alors maire de Villeneuve-Loubet, Patrice Calméjane alors Adjoint de son propre père à Villemomble, Bernard Carayon, maire à Lavaur, Jean-Michel Ferrand, maire de Carpentras, Franck Gilard, maire d’Andelys, Daniel Mach, maire de Pollestres, Richard Mallié, maire de Bouc-bel-air, Eric Raoult, maire de Raincy, Michel Voisin, maire de Replonges ou encore Bernard Reynes, adjoint au maire de Chateaurenard… 

DP5Leur point commun ?Ils ont tous signé (ou presque pour les adjoints) la pétition contre le CUS, le contrat d’Union Social, projet de départ du PACS. Outre l’opposition "à la mise en place d’un contrat d’union pour les personnes de même sexe" la pétition dénonçait "l’implication du maire en tant qu’officier d’état civil dans les célébrations d’un contrat de ce genre" et appelait les maires à refuser d’unir deux personnes du même sexe même si la loi leur imposait.

La liste des signataires est publiée dans Les Anti-PaCS ou la dernière croisade homophobe, par Caroline Fourest et Fiammetta Venner qui analysent : "En menaçant de ne pas appliquer une loi de la République, les maires anti-CUS ont (…) commis un abus de pouvoir en contradiction avec leur mission". 

Il est alors temps de relire la Charte du collectif : "Nous défendons les valeurs de la République"

Alors favorables pour certains à la peine de mort, quelques mesures anti-sociales ici ou là, une immigration choisie et contrôlée, quelques dérapages et autres déclarations fracassantes, une homophobie latente et à présent un apéro saucisson vin rouge. Mais dites moi, le 12 juillet le Collectif de la Droite populaire ont-il fêté dignement la fête nationale ou la fête nationaliste ?

Publié par Yves Delahaie, sur Le Plus – Nouvel Obs le 12 juillet 2011.

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commentaires

A
<br /> *** Dans votre avant-dernier message, vous affirmiez que le devoir de réserve existait uniquement pour les élus.<br /> Dans votre dernier message, je constate que vous avez évolué car le devoir de réserve existe désormais aussi pour les fonctionnaires… mais seulement dans l’exercice de leurs fonctions.<br /> <br /> Vous avancez dans la bonne direction, vous approchez du but mais vous n’y êtes encore pas : le devoir de réserve s’applique AUSSI en dehors des fonctions. C’est ce qu’expliquent plusieurs sources<br /> parlant du devoir de réserve (dont le site parrainé par votre ministère de tutelle). Et personne, à part vous, restreint le devoir de réserve au seul exercice des fonctions.<br /> <br /> Le devoir de réserve n’est pas un « Etat dictatorial » : le devoir de réserve, c’est la République !<br /> <br /> Des obligations semblables existent dans les autres démocraties européennes. En Allemagne et en Grande Bretagne, ce devoir de réserve est poussé encore plus loin qu’en France car dans ces pays,<br /> l’accès à la fonction publique peut être refusée à un candidat à cause de sa seule appartenance à un parti politique spécifique. En France, ça n’existe pas.<br /> <br /> Bon, je trouve surprenant que vous n’ayez jamais étudié les droits et obligations des fonctionnaires avant de devenir fonctionnaire. La liberté d’expression dans la limite du devoir de réserve fait<br /> pourtant partie des classiques !<br /> <br /> *** Et tant que je vous tiens, j’en profite pour une remarque sur votre article publié sur le Nouvel Obs où vous soutenez le refus d’accepter Maxime Brunerie dans les rangs du Modem.<br /> <br /> Si j’ai bien compris votre logique, « souverainiste frileuse » (ce que Brunerie dit de Le Pen), cela signifie pour vous que Brunerie considère Le Pen comme pas assez souverainiste, elle aurait peur<br /> de s’engager pour plus de souverainiste. C’est cela ?<br /> <br /> J’ai compris cette expression autrement. Pour moi, « souverainiste frileuse » signifie que Brunerie voit Le Pen comme une souverainiste qui reste retranchée derrière ses frontières nationales et<br /> qui a peur d’en sortir. Il lui reproche à la fois d’être souverainiste et d’être frileuse.<br /> <br /> Cette interprétation est conforme à la phrase : « Le seul candidat qui est vraiment pour l’Europe et les Européens que j’ai trouvé, c’est François Bayrou ». Il y a d’ailleurs une suite logique<br /> entre ces deux phrases. Or, cette logique n’existe pas avec votre interprétation puisque vous écrivez : « Et comme elle est souverainiste frileuse, il se tourne vers le plus europhile de tous les<br /> hommes politiques de France… Logique, non ? »<br /> <br /> De plus, Brunerie était à Unité Radicale. Or, ce groupe n’est pas dans une logique souverainiste mais bien dans une logique de nationalisme européen (« défense de la civilisation européenne »),<br /> comme l’est le Bloc Identitaire actuellement.<br /> <br /> <br />
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Y
Et je récapitule : 1) Vanneste a tenu toute sa carrière des propos hostiles aux homos ce qui au regard du dictionnaire fait de lui un homophobe 2) vous ne comprenez rien au devoir de réserve. Ni même a la différence entre la séparation des pouvoirs et ce devoir quand je le fais 3) je me demande bien comment vous pouvez partager les valeurs du MoDem quand je vous lis défendre certains individus et prendre certaines positions (et ce n'est pas la première fois !) Brisons la : vous êtes un fâcheux...
Y
Bla bla bla... Stérile, faux en substance, interprétation folklorique, et tentative de rentrer dans la logique d'un homme à la santé mentale suspecte... Allez bon vent !
A
<br /> Encore quelques remarques et on aura fait le tour de la question :<br /> <br /> * Vous êtes enseignant. Christian Vanneste aussi. C’est votre collègue.<br /> <br /> * « Seul un élu a ce devoir de réserve quant a la séparation des pouvoirs ».<br /> <br /> Non, le devoir de réserve existe aussi pour les fonctionnaires. Un site de votre ministère de tutelle explique :<br /> <br /> « L'obligation de réserve oblige les fonctionnaires à exprimer leurs opinions de façon prudente et mesurée, de manière à ce que l'extériorisation de leurs opinions, notamment politiques, soit<br /> conforme aux intérêts du service public et à la dignité des fonctions occupées. Le devoir ou l'obligation de réserve impose une attitude, un comportement général de modération. »<br /> <br /> et « Au sens strict, le devoir de réserve ne concerne que les opinions émises en dehors de l'exercice des fonctions »<br /> <br /> Oui, vous avez bien lu : le devoir de réserve s’applique en dehors de l’exercice des fonctions !<br /> <br /> http://www.educnet.education.fr/legamedia/legadico/lexique/devoir-reser<br /> <br /> Le devoir de réserve fait partie des obligations habituelles de tous les fonctionnaires. Je suis donc surpris que vous ayez réduit cette obligation aux seules personnes ayant un mandat électif et<br /> que vous l’ayez évacuée pour les fonctionnaires (à moins que vous soyez enseignant dans une école privée ?)<br /> <br /> * Enfin, si pour vous le dictionnaire est plus compétent pour définir un délit que la Justice, cela est une belle illustration du peu de valeur que vous accordez aux institutions de ce pays.<br /> <br /> <br />
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Y
C'est encore à moi de décider si dans ces colonnes, nous avons fait le tour de la question. Mais vos amalgames sont tellement hallucinants, qu'il vaut mieux tout juste rappeler qu'un fonctionnaire n'a de devoir de réserve que dans les champ de voletante qu il exerce dans ses fonctions. Je ne juge nullement l'action de Vanneste dans son exercice. Si votre interprétation était la bonne plus aucun enseignant ou médecin ou même ouvrier de la fonction publique n'aurait le droit de s'exprimer. Vous osez de me faire la morale. Balayez devant votre porte : vous semblez décrire un état dictatorial. Droit de réserve ne signifie pas droit de censure... Mais vous auriez fait bel avocat dont la finalité n'est malheureusement pas de trouver le vérité mais de défendre un client, un commercial en somme, quitte a trouver la faille technique pour nier une évidence... du moment que cela ne vous empêche pas de dormir...
A
<br /> Vous citez les propos de Vanneste et je vous confirme : ces propos ne sont vraiment pas dignes. C’est le moins qu’on puisse dire. Et c’est justement avec ce genre de réactions que je suis bien<br /> content d’avoir refusé d’adhérer à l’UMP.<br /> <br /> Toutefois, le problème est ailleurs.<br /> <br /> L’homophobie n’est pas quelque chose de banal : c’est devenu un délit pénal. Par conséquent, ce n’est plus un concept que l’on peut utiliser à outrance. Si vous utilisez ce concept contre une<br /> personne, vous lancez des accusations de nature pénale contre elle.<br /> <br /> C’est ce que vous faites avec votre collègue Christian Vanneste.<br /> Mais vos propos sont encore plus graves car vous accusez sciemment un représentant du Peuple d’un délit qu’il n’a pas commis. On appelle ça de la diffamation.<br /> <br /> Vous pouvez citer les propos du député et les regarder avec un œil malveillant. Mais ça ne vous donne pas le droit de vos placer dans une situation de supériorité par rapport aux juges de la Cour<br /> de Cassation en décidant à leur place si votre collègue est coupable ou innocent. L’affaire a été définitivement jugée, je vous le rappelle !<br /> <br /> Enfin, je pensais qu’un fonctionnaire était soumis à un devoir de réserve qui l’empêchait de dénigrer les institutions de la République.<br /> <br /> <br />
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Y
M. Vannerez n'est pas un collègue !!!!!! Je ne suis pas élu. Je suis comme vous : militant. Point barre. Un citoyen a le droit de remettre en cause a titre personnel une décision de justice ! On n'est pas dans un état totalitaire !!!!?!!!! Seul un élu a ce devoir de réserve quant a la séparation des pouvoirs. Vous confondez tout, pardonnez-moi du peu. Et encore une fous aux yeux du DICTIONNAIRE. Vannerie est HOMOPHOBE point barre. Je n'ai cure de ce qu'à estime la justice !
Y
<br /> Vous vous emportez Alex67... Ne faites pas comme si je ne comprenais pas puisque je ne vous ai pas encore répondu !<br /> Je ne fais nul amalgame, comme vous le dites. Monsieur Vanneste est un homophobe notoire. Ses propos rentrent parfaitement dans le cadre de l'homophobie, non pas dans son acception juridique (je ne<br /> suis pas juriste !!!) mais dans son acception du... dictionnaire ! Voici un florilège de paroles qui rafraichira votre mémoire, et qui vous rappellera aussi que la Justice de notre pays n'a pas à<br /> être critiqué par les élus en raison de la séparation des pouvoirs mais peut parfaitement amener le citoyen non élu que je suis à la contester quand la procédure l'a emporté sur la quête de la<br /> vérité. Les preuves à présent :<br /> <br /> « L'homosexualité est un comportement culturel, acquis, de l'ordre du réflexe, mais comme tous les comportements réflexes plutôt négatifs, on peut parfaitement l'inhiber ou le rééduquer. »<br /> " l’homosexualité est une menace pour la survie de l’humanité […]. Je n’ai pas dit que l’homosexualité était dangereuse. J’ai dit qu’elle était inférieure à l’hétérosexualité. Si on la poussait à<br /> l’universel, ce serait dangereux pour l’humanité […]. Pour moi leur comportement est un comportement sectaire. Je critique les comportements, je dis qu’ils sont inférieurs moralement ».<br /> <br /> « les homosexuels sont-ils nuisibles à l'intérêt général ? », il répond « oui » et « c'est exactement le fond de ma pensée »<br /> <br /> " les homosexuels sont hétérophobes »<br /> l'homosexualité est « un apartheid entre les sexes ».<br /> <br /> Enfin il y a peu, il qualifie le mariage homosexuel "d'aberration anthropologique".<br /> <br /> Sans oublier enfin le rapprochement qu'il établit entre pédophilie et homosexualité...<br /> <br /> Je rappelle à toute fin utile la définition de l'homophobe : " celui qui manifeste de l'hostilité envers les homosexuels" !<br /> L'ensemble des déclarations sont au mieux méprisantes et le plus souvent insultante envers les homosexuels qui sont en outre généralisés comme si tous les hétéros étaient comme ci, tous les homos<br /> comme ça = c'est ce que l'on appelle le cliché, et c'est par le cliché que nait le racisme.<br /> <br /> Alors ne me sortez pas votre décision de justice. Monsieur Vanneste est une aberration de la classe politique, et s'il estime que je le diffame, qu'il m'attaque ! L'homophobie n'a pas besoin d'être<br /> reconnu par la Justice pour être établie par les citoyens.<br /> <br /> D'ailleurs votre mémoire est sélective : il a été condamné en première instance et en appel et ne doit sa relaxe qu'à la Cour de Cassation au nom de la liberté d'expression mais reconnait<br /> pleinement que ses propos ont "pu heurter la sensibilité de certaines personnes homosexuelles". L'hostilité est donc de fait reconnue même si elle n'est malheureusement pas pénalement punie.<br /> J'ajouterais même qu'il n'y pas nécessairement besoin d'être homosexuel pour être heurté par de tels propos infâmes.<br /> <br /> Quant à votre indulgence envers la Droite populaire ou ce qu'elle incarne, je vous laisse prendre vois responsabilité mais je m'étonne qu'un sympathisant et/ou militant du MoDem puisse à ce point<br /> donner un tel bénéfice du doute devant l'étalage de points de vue qui sont contraire aux valeurs que nous défendons.<br /> <br /> <br />
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A
<br /> *** Je me pose une question sur ce collectif :<br /> <br /> N’est-il qu’un outil de communication qui permet à l’UMP d’attirer les électeurs du Front National ? Un remake de 2007 en somme. Dans ce cas, ce collectif aurait une mission douteuse et vous avez<br /> raison de le dénoncer.<br /> <br /> Ou s’agit-il vraiment des convictions de ces députés qui se traduisent par des paroles (ça, on l’a vu) et des actes ? Dans ce cas, c’est la représentation légitime au sein du Parlement d’idées<br /> partagées par un pourcentage trop élevé de Français. Si le FN n’est pas en capacité de représenter ces idées sous la Coupole, il est normal que ces idées soient représentées, même si c’est par<br /> d’autres partis.<br /> <br /> Je suis comme François Bayrou : ces idées nationalistes, il est plus facile de les combattre au Parlement que dans la rue.<br /> <br /> *** Vous faites un amalgame entre Christian Vanneste et l’homophobie.<br /> <br /> Dois-je vous rappeler que l’homophobie est un délit ?<br /> Dois-je aussi vous rappeler que Christian Vanneste a été définitivement blanchi par la Justice des accusations d’homophobie qui pesaient sur lui ?<br /> <br /> Par conséquent, vous accusez un député d’un délit pour lequel il a été innocenté.<br /> Si vous n’avez toujours pas compris où est le problème, je vais l’expliquer autrement : vos propos sont diffamatoires à l’encontre d’un élu de la République.<br /> <br /> Je regrette de constater qu’un fonctionnaire qui se présente si souvent comme un défenseur des valeurs de la République, de l’Etat de droit et de la démocratie, puisse s’attaquer de plein fouet en<br /> un seul paragraphe à toutes ces valeurs :<br /> <br /> - comment peut-on respecter les valeurs de la République en diffamant un élu de la République ?<br /> - comment peut-on respecter l’Etat de droit en se plaçant dans une situation de supériorité par rapport aux juges qui ont innocenté le député ?<br /> - comment peut-on respecter la démocratie en accusant un représentant du Peuple d’avoir tenu des propos délictuels alors que la Justice les considère comme faisant partie de la liberté d’expression<br /> ?<br /> <br /> <br />
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  • : Les Nouveaux Démocrates
  • : Enseignant et essayiste. Auteur de La Croix et la bannière sur la rhétorique des intégristes à propos du mariage pour tous (Golias, novembre 2012) et de Mariage pour tous vs Manif pour Tous (Golias, mai 2015) Auteur également d'articles sur Prochoix, la revue tenue par Fiammetta Venner et Caroline Fourest (n°57,58,59, 63 & 66) Ancien membre du Conseil national du MoDem et candidat aux Régionales 2010 et législatives 2012. Démission du MoDem en octobre 2012. Blog d’un militant du Mouvement Démocrate (MoDem).
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