Il n’est nul question ici de contester le mouvement étudiant qui dure depuis plusieurs mois à présent. Si l’on peut toujours regretter quelques méthodes de contestations ici ou là, souvent soufflées par un lobby d’extrême gauche pas toujours bien avisé, le combat des Etudiants est légitime.

S’il est incontestable que les Universités ont besoin d’autonomie, que gagnerait-on à créer un marché au sein même de la transmission du savoir, dans lequel la concurrence prendrait ses pleins droits ? A l’heure où le capitalisme vit sa crise la plus grave, il serait temps de changer de concept. Or la réforme envisagée ne l’entend pas ainsi.

D’autre part, il faut noter le manque de transparence dans les propositions du Gouvernement, doublé d’une propension à la fausse concertation, qui fait se réunir des acteurs, alors que la Secrétaire a tapé le matin même les conclusions.

En ce sens, la résistance estudiantine a toute sa légitimité.

En revanche, que n’entendons nous pas depuis quelques jours certains demander un semestre blanc, c’est-à-dire l’obtention automatique pour tous du semestre.

ET PUIS QUOI ENCORE ?

C’est comme si un salarié en grève demandait d’être payé et d’avoir en outre une prime supplémentaire !

Combattre pour de bonnes causes, c’est noble. Encore faut-il en assumer le prix.

Donner le semestre à tout le monde serait en outre décrédibiliser la valeur de celui-ci… Serait-ce équitable pour ceux qui malgré leur combat ont continué en parallèle à travailler leur cours ?

C’est l’apprentissage de la responsabilisation.

Sur ce point, Pecresse refuse et reste ferme. C’est bien une des rares fois que je suis pleinement en accords avec la future candidate aux Régionales pour l’Ile-de-France…