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29 septembre 2012 6 29 /09 /septembre /2012 09:58

Les restes du camp de Roms incendié à Marseille, le 28 septembre 2012 (A-C. POUJOULAT/AFP).

 Les restes du camp de Roms incendié à Marseille, le 28 septembre 2012 (A-C. POUJOULAT/AFP).

 

Marseille se serait certainement passé d’une telle publicité. Dans la nuit de jeudi à vendredi, des habitants de la cité des Créneaux, dans les quartiers nord de la ville, excédés par la présence d'un camp de Roms qu’ils avaient tentés de faire démanteler, en vain, ont décidé de se faire justice eux-mêmes.

 

Un comportement injustifiable

 

La police a été appelée à la suite des tensions qui opposaient Roms et habitants du quartier. Ces derniers seraient allés demander aux Roms de quitter le camp. Impossible à l’heure qu’il est d’imaginer la nature des pressions qui ont pu être exercées, mais quand on sait qu'une fois les habitations de fortune évacuées, la police a de nouveau été contactée en raison du déclenchement d’un incendie qui a ravagé les restes du camps, on est en droit de s’inquiéter.

 

Interrogés par des journalistes de France 2 ce vendredi, deux habitants expliquent face caméra assez cyniquement qu’ils ont dû faire “un petit nettoyage”, “pour faire propre”. Les images laissent entrevoir des vestiges calcinés et des jouets d’enfants laissés à l'abandon. Mise en scène de l’image qui aide à la dramaturgie : il faudrait bien se garder d’être dupe sur pareil procédé. L’affaire est suffisamment grave pour ne pas céder au manichéisme.

 

Pour autant, comment ne pas être horrifié par la méthode employée par ces habitants qui ont décidé de se faire justice eux-mêmes ? Comment pouvons-nous accepter que des citoyens en arrivent à effrayer d'autres êtres humains avant de brûler les restes de leur campement ? Est-ce là les valeurs de fraternité que notre République promeut ?

 

Aucune condamnation de ce geste ?

 

Apparemment, oui, selon Samia Ghali, sénatrice-maire PS des XVe et XVIearrondissements, qui visiblement n’a toujours rien compris à l’exigence éthique du non-cumul des mandats. Celle qui s’était déjà singularisée en demandant le recours à l’armée pour calmer la criminalité dans les rues de Marseille, en août dernier, a rajouté une ligne à une légende qui commence à devenir encombrante pour la gauche.

 

L’élue s’est ainsi refusée à condamner l’acte des habitants, se contentant seulement de ne pas le cautionner. Ouf, on respire : “Je ne le condamne pas, je ne le cautionne pas, mais je le comprends, quand les pouvoirs publics n'interviennent plus."

 

Comment une élue du suffrage universel peut-elle oser ne pas condamner un tel geste, un tel crime, qui consiste à vouloir se faire justice soi-même ? Quel autre message Samia Ghali envoie-t-elle aux Français si ce n’est que la police et la justice sont inefficaces et qu’ils vaut mieux régler ses comptes, œil pour œil, dent pour dent ?

 

Comment une élue de la République peut-elle ainsi clairement adouber l’émotion et la subjectivité mauvaise conseillère quand seule la raison doit guider les âmes dans de telles situations ?

 

Une élue indigne de sa fonction

 

Sami Ghali est indigne de la République et de ses valeurs. Électoraliste et populiste dans sa réaction, inhumaine à l'égard des Roms qui restent tout de même les seules victimes de la nuit dernière, elle fait honte aux valeurs de ceux qui sont élus pour être les gardiens de nos valeurs.

 

Bien évidemment, il serait trop facile de dire que dans cette affaire il y a les gentils Roms d’un côté, et les affreux habitants de l’autre. Nul n’ignore que la cohabitation devient impossible quand les Roms décident de s’installer, sans autorisation, et sachant qu’ils n’ont aucune activité légale pour financer leur quotidien. Il serait tout aussi irresponsable de fermer les yeux sur les vols qui ont été constaté dans le quartier.

 

Mais les citoyens n’ont pas à se faire justice eux-mêmes, surtout avec des méthodes quasi criminelles et barbares. Leurs propos rappellent même des sombres pans de notre histoire quand on entend certains qui parlent de lieux “salis” par la présence des Roms, et que le feu a visiblement servi à “nettoyer un peu les lieux”.

 

Et quand on voit l’inacceptable se dérouler, il n’y a pas d’autres messages à apporter que de condamner. Vivement. Et sans ambiguïté. Pour ensuite tenter de comprendre comment l’on a pu en arriver là. Sans n’oublier aucun point de vue.

 

Et sans doute faudra-t-il que le PS s’interroge sur Samia Ghali, qui, dans l’affaire, s’est fait le héraut d’un acte inacceptable. En toute indignité.

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3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 18:24

bin laden dead mort time squareLe 13 septembre 2001, Jean-Marie Colombani, alors Directeur du Monde, signait un éditorial rendu célèbre. Evoquant les attentats qui touchèrent New York, il écrivit cette sentence qui restera dans l’histoire : « Dans ce moment tragique où les mots paraissent si pauvres pour dire le choc que l’on ressent, la première chose qui vient à l’esprit est celle-ci : nous sommes tous Américains ! ».

La guerre des mots avait eu lieu entre Libération qui présenta sa une sans titre (un comble pour ce journal qui en faisait sa marque de fabrique) comme pour montrer que les événements étaient indicibles et l’édito de Colombani qui explique que les mots sont trop « pauvres » pour exprimer le choc. A coup sûr, il avait trouvé la formule.

Dix ans sont passés. Oussama Ben Laden vient d’être tué d’une balle dans la tête. Dix ans plus tard. Mais aujourd’hui, nous pouvons le dire : nous ne sommes pas tous Américains.

Tout d’abord, il y a ces scènes de liesse dans les rues de New York, que nous avons découvertes, abasourdis, en nous levant lundi matin. Une joie, dépourvue de pudeur, qui éclata dans la rue, jusque très tard dans la nuit, et même jusque Washington. Je me souviens des manifestations de joie, le lendemain du 11 septembre 2001 dans certains pays arabes. Certes, ces manifestations avaient été parfaitement instrumentalisées, surtout dans des pays où il est quasiment impossible de s’exprimer dans la rue, y compris pour exprimer sa joie. Mais elles avaient profondément choqué l’occident, et tout particulièrement les Américains, touchés alors dans leur chair, et qui voyaient dans ce spectacle cruel, une double peine. Comment dès lors accepter pareille démonstration quand dix années plus tard, celui que l’on qualifia de « cerveau de ses attentats » est abattu d’une balle dans la tête (tout un symbole pour ce cerveau) ? Pourquoi ne pas faire preuve de réserve aussi ? On peut comprendre que les proches des victimes puissent ressentir un soulagement, une joie, qu’ils aient au fond d’eux un sentiment de vengeance assouvi. C’est humain. Mais de telles manifestations ne font pas honneur à un pays civilisé comme les Etats-Unis. Surtout dans un contexte où l’alerte terroriste est à son maximum : une telle provocation était-elle utile ? Un peu de dignité eut été préférable, comme en Europe où les réactions furent plus mesurées… Certains diront que c’est l’Amérique qui avait été touchée, pas l’Europe, et que la comparaison ne vaut pas entre la mort de plus de 3000 humains et celle d’un seul homme. Pourtant il est des symboles qu’il convient parfois de travailler. Obama n’a pas particulièrement cherché à montrer la voie au peuple américain.

Bien au contraire : en proclamant « Justice est faite », il a laissé la voie à ces manifestations de joies démesurées et déplacées. Et ses précautions qui visaient à rassurer sur la nature des opérations (Ben Laden devait être capturé, pas nécessairement tué), ou à se prémunir d’un quelconque relâchement en rappelant que la menace n’a pas pour autant disparu, n'ont guère convainu. Il est clair que l’annonce spectaculaire d’Obama, qui scelle d’ores et déjà sa réélection, avait tout du happy end d’un blockbuster américain, le plus long que les studios d’Hollywood n’ait jamais produit.

« Justice est faite » : comment peut on accepter cette sommation quand la justice se résume à une balle dans la tête ? Est-ce la réponse la plus appropriée à un pays civilisé ? « Œil pour œil » : la justice divine doit-elle l’emporter sur la justice des hommes ?

Soyons honnête : un procès n’aurait pas apporté grand-chose en terme de connaissances historiques. Il n’y a qu’à voir comment le français se revendiquant d’Al Quaïda s’était comporté lors de son jugement. Mais quand bien même : même si elle est imparfaite rien ne remplace une décision de justice. Le désir de vengeance relève de l’humain ; celui de la condamnation relève de la société. On attendait pour un tel criminel que la société s’occupât de son sort.

Et que dire de François Fillon, Premier Ministre de Nicolas Sarkozy, qui reprend servilement l’expression sur le plateau de France 2 : « Pour les victimes, justice est faite » ? Dans un pays qui a aboli la condamnation à mort en 1981, cela fait un peu désordre… Mais vingt-quatre heures après avoir célébré à Rome la béatification de Jean-Paul II, il faut croire que l’esprit de la République a pris de l’ostie dans l’aile !

Non décidément, non, nous ne sommes pas tous Américains dix ans après.

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18 octobre 2010 1 18 /10 /octobre /2010 15:16

Le bras de fer qu’offre actuellement la réforme des retraites est d’un niveau qui ne grandit ni les politiques, ni la Nation. Alors que le Sénat s’apprêtait à voter les finitions, le ton se durcit avec les blocages innombrables qui se mettent en place, et une mauvaise foi côté Gouvernement qui refuse de jouer l’honnêteté dans une situation de crise.

opéescargotD’une part, ceux qui s’opposent à la retraite commencent à vouloir jouer à un jeu dangereux. Sur le fond, leur discours est inacceptable : à les entendre il ne faudrait pas du tout de réforme et le Gouvernement mentirait quand il prétend que l’on ne pourra plus à terme garantir le système de répartition. Ceux-là sont soit naïfs, soit d’un égoïsme sans nom. Nul besoin d’avoir fait polytechnique pour se rendre compte que notre système va droit dans le mur : l’espérance de vie ne cesse de croître quand le chômage des jeunes explose malgré tous les coups-fourrés auxquels ont procédé les gouvernements en succession pour allonger artificiellement les études et donc éviter de comptabiliser les jeunes dans les actifs qui grossissent les chiffres du chômage. Que cette réforme soit passée au bleu, inéquitable, et très incomplète est une chose.  Mais dire qu’elle ne sert à rien, qu’elle a été crée pour casser la dimension sociale du pays est un mensonge purement démago et électoraliste, qui d’habitude était l’apanage de l’extrême gauche, mais qui à l’approche de 2012 est dangereusement repris par le PS et les Verts. Cette vision de la réforme est caricaturale et scandaleuse car visant à un populisme qui s’autorise à profiter de l’ignorance et de la naïveté de certains citoyens en détresse.

melenchonDe la même manière sur la forme, la fin semble justifier les moyens : les blocages se multiplient de manière illégale : pourquoi revendiquer un droit de grève et d’expression quand les mêmes refusent aux autres le droit de travailler ? Empêcher les citoyens de se rendre sur leur lieu de travail, les étudiants d’assister aux cours ou aux raffineries d’importer leur ressource et d'exporter leur marchandise par une main d'oeuvre volontaire est criminel et relève de la pure barbarie. Ces méthodes n’ont rien de démocratiques et ne font pas honneur à notre pays. Le droit de grève est trop sacré pour être prostitué de la sorte par des soudards qui veulent épicer leur quotidien. Le grève implique le droit de non-grève. Aussi, les routiers qui procèdent à des opérations escargot devront répondre de leurs actes devant la justice quand des personnes malades ne pourront se rendre à l’hôpital, quand les pharmacies ne seront pas livrées de précieux médicaments, quand les travailleurs se verront retirer une partie de leur salaire faute d’avoir pu se rendre sur leur lieu de travail. On peut ne pas être d’accord avec la réforme, en parler et user de son droit de grève. Mais la gabegie et l’irresponsabilité n’ont rien à faire avec les principes et les valeurs de la République et de la Démocratie. Que dire enfin des lycéens, excités par une extrême gauche qui ravive les feux de 68, dans ce qu’il a de plus regrettable, et qui agite le drapeau rouge devant un taureau qui ne demande qu’à sécher… La jeunesse ne se présente assurément pas sous son meilleur jour et c’est peine à voir autant de démagogie déployée pour justifier un engagement aussi confus idéologiquement mais malheureusement aussi organisé dans sa bêtise.

leplacide grèvePour autant, il ne faudrait pas dédouaner le gouvernement dans cet épisode qui tourne au pathétique : la méthode que celui-ci nous impose depuis 3 ans, à un rythme effréné montre aussi un profond irrespect pour notre Démocratie. Le Parlement est un faire-valoir, que dis-je, un laquais votant aux ordres d’une armée conduite de mains de fer par un seul homme. L’ère de la pensée unique est de mise depuis 2007, et les dialogues s’avèrent être de sourds. On entend mais on n’écoute pas. Surtout pas. Surtout quand les conclusions des débats sont déjà en train d’être imprimées dans la salle attenante prêtes à être délivrées à l’AFP. Il n’y aura eu pour cette réforme, et comme pour beaucoup d’autre, qu’un simulacre de consultations. Jamais les responsables syndicaux et autres délégués de telle ou telle profession n’auront eu leurs mots à dire. Quand il s’est agi de la TVA sur la restauration à 5,5% le Gouvernement avait fait preuve d’une attention plus particulière, me semble-t-il… Au lieu de cela, l’on s’est emballé, comme le lièvre, quand il eut fallu comme la tortue, prendre un minimum de temps et de considérations pour des aspects qui touchent au plus près de l’humain. Et avec un consensus équitable, dans lequel chacun aurait fait des efforts, il n’y aurait eu aucun mal à faire passer une réforme certes ingrate mais qui était nécessaire. Au lieu de cela, l’on passe en force, on conteste toute argumentation et toute solution autre que celles déjà validées en amont, on ment sur la force de la grogne et l’on avance envers et contre tous ! Au pire, on dramatise hortefeuxd’autres sujets (quel besoin Hortefeux a-t-il eu de répéter au Grand Jury RTL que l’Arabie Saoudite avait confirmé une mence sérieuse d'attentat sur nos terres ? N’est-ce pas là un moyen de détourner l’attention ? Attention, je ne dis pas que la menace terroriste n’existe pas, et les précédents messages n’avaient pas à être mis en doute quant à leur diffusion. Mais celui d’hier n’était-il pas de trop et de nature à noyer le poisson à l’aube d’un durcissement attendu ?). Nier les chiffres qui montrent que plusieurs centaines de milliers de personnes défilent dans les rues, sans compter ceux qui ne peuvent le faire faute de financement suffisant de ces jours non-payés, est d’un mépris sans nom. Encore une fois, on peut contester… la contestation, mais comment peut-on la nier ? Pareille attitude fait immanquablement penser aux pires des dictatures qui ont sévi bien loin de notre France si républicaine… Ajoutez à cela les malheureux symboles choisis depuis 3 ans, de la Rolex au Fouquet’s, en passant par le bouclier fiscal, l’affaire Woerth, vous aurez le portrait parfait d’une situation ubuesque qui contribue au moins autant que la réforme à encourager les manifestants à défiler dans la rue. Car ce que l’on y entend dans les cortèges c’est autant la contestation de la loi sur la retraite que les méthodes d’un Gouvernement à bout de souffle.

modemAlors ? N’est-elle pas belle l’alternative à la française ? Qu’il est beau à voir le résultat de la bipolarisation ! Superbe indécence de ce spectacle apocalyptique de notre cinquième république, qui fut érigée à la gloire d’un seul homme omnipotent, et qui s’effondre par la force d’un seul homme, croyant relever le défi du roi fainéant mais qui n’était en réalité, qu’impotent. Las, le spectacle est pathétique et n'offre le choix qu'entre la démagogie ou celui de la mauvaise foi en force. A titre personnel, je refuse d’avoir à trancher pour l’une de ces démarches, tout aussi exécrables l’une que l’autre. Je refuse de faire le jeu d’une extrême gauche menteuse, manipulatrice et populiste. Je refuse de faire celui d’un Gouvernement sourd, injuste, et qui fonctionne en oligarchie, pour le bonheur des bonnes adresses. La France vaut mieux que ce dilemme qui n’a rien de cornélien tant il sombre dans les abîmes de l’électoralisme.  Dans ce concert discordant et dissonant, le Mouvement Démocrate peut-il encore parvenir à faire entendre sa singularité ? Pressons-nous : car il n’y a pas besoin d’attendre la grève pour rater le bon train…

PS : Caricature par Le Placide, http://www.leplacide.com

 

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8 octobre 2008 3 08 /10 /octobre /2008 19:27

Que de sujets seraient passionnants à évoquer ici même comme je le fais depuis le 7 avril : les tergiversations de Darcos, le Congrès de Reims, la montée dangereuse de Besancenot, l’édification des fondements de notre Mouvement, les Européennes…

Oui mais voilà, la crise financière, qui devient économique, n’en finit plus. Le Gouvernement nous répète à l’envi que le pire est passé quand on se sait au cœur du cyclone, qu’aucune banque ne mettra la clef sous la porte quand l’Islande en appelle à ses concitoyens pour empêcher le pays de faire faillite…

A la vérité, le néo-capitalisme échappe à tout le monde, et personne n’est à l’abri. Aucun pays. Aucune société bancaire. Aucun citoyen.

Et quand dans 3 mois, plus aucun emprunt ne sera possible faute de liquidité et compte tenu de la mise en poussière des valeurs fictives consécutives à la spéculation boursière de ces dernières années, qu’arrivera-t-il quand on sait que la France a besoin d’emprunter chaque semaine des millions d’euros pour faire fonctionner le pays ? Retarder le payement des fonctionnaires ? Suspendre provisoirement les aides sociales ? Demander le remboursement immédiat des largesses du bouclier fiscal ?

En Islande, les citoyens courent faire des provisions alimentaires.

Le monde entier vit l’impensable. L’inédit ? Pas vraiment : en 2001, l’Argentine avait connu pareille mésaventure. La population avait dû casser les devantures des boutiques pour manger. « Attitude moyenâgeuse » se gaussait-on alors. Ou de l’Ironie du sort pour celui qui se croit plus malin que l’autre…

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4 octobre 2008 6 04 /10 /octobre /2008 20:56

Qui n’a pas écouté avec délectation les propos de Woerth, tout simplement RIDICULES, qui rappellent ceux de Madame Lagarde, il y a trois mois…

Il y a donc un trimestre, l’on évoquait à Madame Lagarde, une récession… ce qu’elle contestait vivement en rappelant que techniquement il faut « deux trimestres consécutifs en baisse de croissance pour parler de récession ; C’est donc techniquement faux ».

1er octobre, la sentence tombe : deuxième trimestre de baisse. C’est donc une récession !

Que nenni !

"récession technique" alors que membres du gouvernement et de la majorité avaient jusqu'alors rivalisé de métaphores pour ne pas prononcer le mot qui fâche, souligne Reuters.

Ou de l’art de prendre les gens pour des C**** !!!!!

Et le ministre du Budget de regretter ce « concours de mots »

Etrange.

J’aurais plutôt dit : concours à dissiper les maux.

Et le même hurluberlu, de dire qu’il n’y a pas une baisse de la croissance mais une « croissance molle »

La langue de bois dans la plus fidèle tradition. Je vous propose, puisque c’est la mode, d’envisager deux scénarii :

 

Dans une banque

- Mais vous êtes à découvert Monsieur !

- Ah non ! Je suis techniquement à découvert. Mais en réalité je gère très bien les éléments !

- Mais enfin ! Vous ne dépensez plus que vous gagnez : vos dividendes régressent !

- Je conteste encore une fois : mes dividendes sont mous, voilà tout…

 

Au lit, à L’Elysée

- Mais chéri, elle ne croît plus là !

- Je conteste : sa croissance est molle…

La suite est tout proprement censurée par son auteur :o)

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Présentation

  • : Les Nouveaux Démocrates
  • : Enseignant et essayiste. Auteur de La Croix et la bannière sur la rhétorique des intégristes à propos du mariage pour tous (Golias, novembre 2012) et de Mariage pour tous vs Manif pour Tous (Golias, mai 2015) Auteur également d'articles sur Prochoix, la revue tenue par Fiammetta Venner et Caroline Fourest (n°57,58,59, 63 & 66) Ancien membre du Conseil national du MoDem et candidat aux Régionales 2010 et législatives 2012. Démission du MoDem en octobre 2012. Blog d’un militant du Mouvement Démocrate (MoDem).
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