La polémique est lancée : le redécoupage des circonscriptions législatives ne cesse de faire réagir les élus de Gauche qui crie au « tripatouillage » et au « trucage », puisque selon toute vraisemblance ce sont 33 circonscriptions qui vont être supprimées, dont 23 sont « détenues » par la gauche.
Les guillemets que je place ici au participe passé de détenir ne sont pas fortuites. Et c’est bien ce qui me gêne dans cette polémique.
Que la droite et son Monarque ait pris le prétexte de ce re-découpage nécessaire ait chargé la barque davantage à gauche qu’à droite est plus que probable.
Le problème n’est pas là.
Le problème c’est quand les Socialistes disent que ce sont « leurs » circonscriptions qui sont touchées ; ce à quoi la droite rétorquent que « leurs circonscriptions » vont être aussi touchées.
Le problème c’est quand certains députés de droite ont été en désaccord avec certains projets de loi, le spectre du redécoupage était déployé pour les faire infléchir.
Car finalement, il n’y a rien de plus énervant de parler de circonscription de droite ou de gauche, du MoDem ou du PC. Depuis quand les élus s’octroient des bastions quand ils gagnent ? Quel est cet insupportable présupposé selon lequel quand on est élu, on règne en Roi ? Une élection est un mandat, une confiance temporaire qui est donnée. Pas un blanc-seing ou un titre de propriété ! Personne n’est propriétaire des voix qu’il a obtenues.
Les élus ont oublié le sens du mot mandat. Pour eux, le mandat est un emploi. En CDI. Et quand on perd la ville, on se rabat sur le département. Ou sur la Région. Ou sur le L’Assemblée Nationale. Pourvu qu’il y ait un mandat. Combien de nos hommes politiques n’auraient plus rien s’ils n’avaient pas de « mandat » ? Pourquoi d’après vous l’ensemble des Conseillers généraux sont contre les idées avancées par la Commission Balladur ! Quelle hypocrisie !
Cette politique « à la papa » que je tiens en détestation doit évoluer. PLUS QUE JAMAIS UN STATUT DE L’ELU EST NECESSAIRE ! Pour qu’enfin la politique politicienne ne prenne plus le pas sur les véritables enjeux : la considération des citoyens !