Comment apprécier les propos de Nicolas Sarkozy : « Le Hamas, en décidant de mettre fin à la trêve et en reprenant les tirs de roquettes sur des populations civiles d'Israël, a agi de façon irresponsable et impardonnable », tout en précisant : « Nous avons condamné sans ambiguïté l'offensive terrestre israélienne. »
Serait-ce un tic « typ-tic » de ma profession, mais le sens des mots a tout de même toute son importance : « impardonnable » : « que l’on ne peut pardonner ». N’est-ce pas là un cri de guerre ou pour le moins des circonstances atténuantes à l’offensive israélienne ? Auquel cas n'avons-nous pas l'expression même d'une antithèse ?
Toutefois l'antithèse révèle malgré tout son penchant : le "nous avons condamné" ne fait pas le poids face au "irresponsable" et "impardonnable", deux adjectifs au suffixe définitif et au préfixe sans rémission...
La rupture avec Jacques Chirac en terme de politique étrangère est pleinement assumée.
D’une part l’ère Chirac avait toujours été moins indulgente avec les autorités israéliennes.
D’autre part, les propos de notre Président ne font qu’envenimer un débat vieux de plus de deux siècles : est-ce une manière de jouer les médiateurs ? Prendre parti de la sorte dans le conflit israélo-palestinien est une hérésie, un non-sens, et surtout une grave faute politique.
Une de plus. Mais cette fois-ci elle est d’autant plus grave : il est question de guerre et de terrorisme…