Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
3 mai 2008 6 03 /05 /mai /2008 20:46

Après un premier article global sur la Bilan du Gouvernement, voici un aperçu dans le détail…  La note est salée ! Et dire que le pourboire durera 4 ans…
 

Première partie : la composition du gouvernement

1. Objectif parité, une des promesses de Sarkozy : atteint pour les ministres (7 femmes et 8 hommes), mais après le remaniement de mars 2008,  13 femmes en comptant les secrétaires d’Etat soit 34 % du gouvernement : l’objectif est loin d’être atteint. Surtout quand on sait que Christine Boutin fait partie du Gouvernement (PACS et bible à l’Assemblée : qui peut l’oublier ?) et que Nadine Morano, experte en déguisement pour saboter un meeting de Ségolène Royal ( ou de l'art de nier l'évidence... Sauvageonne, regardez plutôt : http://fr.youtube.com/watch?v=rpAnGPOqX94)...
Et perdante en 3ème position aux Municipales à Toul avec 24,4 % fut récompensée 3 jours plus tard en devenant Secrétaire d’Etat à la Famille ! (Doit-on aussi rappeler que cette femme a souligné le
23 février 2008, dans l'émission "le téléphone sonne" sur France Inter le besoin de légiférer pour faire mieux contrôler les blogs politiques… Démocratie quand tu nous tiens…

2.
     
Diminution du nombre de ministres

                        Jospin : 17 ministres, 9 ministres délégués, 15 secrétaires d’Etat = 41.


Raffarin I * : 15 ministres, 6 ministres délégués, 7 secrétaires d’Etat = 28


Raffarin II : 15 ministres, 11 ministres délégués, 12 secrétaires d’Etat = 38


Raffarin III : 16 ministres, 13 ministres délégués, 13 secrétaires d’Etat = 42


De Villepin : 17 ministres, 15 ministres délégués = 32


Fillon I* : 14 ministres, 5 secrétaires d’Etat = 19


Fillon II : 16 ministres, 22 secrétaires d’Etat : = 38


 
* : gouvernements provisoires pour 45 jours en attendant les Législatives.


Conclusion : Où est la réduction du gouvernement promise ? Une des grandes farces sarkoziennes…


3. Ouverture ?
Besson et son comportement avec Royal, Kouchner qui mange son chapeau pour le Tibet et Kadhafi, Martin Hirsch qui menace de prendre la porte si le RSA n’est pas appliqué et Hervé Morin… qui cache sa carte UMP sur ses porte-avions… Qu’ajouter de plus ?

La suite du programme et des festivités
(oh ! la belle bleue !)

Demain
 :  Le Paquet fiscal, Réforme des Universités.

Lundi : Loi sur la récidive, Loi sur le service minimum.


Mardi pour le vrai anniversaire
 : Immigration, Réforme des Régimes spéciaux, Réforme de la carte judiciaire, La franchise médicale, Politique internationale, Education nationale.


Pour les grands fans de Morano qui voudraient démentir Aymeric de Itélé la preuve à la fin de la vidéo par l’image… http://fr.youtube.com/watch?v=6QTxX-msgqI

 

 

Partager cet article
Repost0
2 mai 2008 5 02 /05 /mai /2008 21:31

A l’heure où certains se glorifient d’une victoire, aujourd’hui triste cliché jauni par le temps, celle d’un jour célébré à grande pompe chez Maxim’s, il est tout au contraire le temps de rappeler le triste bilan qui, n’en déplaisent à certains sympathisants trop peu objectifs ou tout simplement amnésiques, est désastreux, et, ce qui est plus grave, inquiétant pour la suite des événements.

 


Tout d’abord, la politique des finances publiques, inepte et nocive à l’ensemble des Français, qui a laissé croire que l’équilibre reviendrait en offrant des cadeaux à la classe de nos citoyens les plus aisés. Alors que le candidat Sarkozy multipliait à foison les promesses de réformes, toutes plus coûteuses les unes que les autres, l’on se privait des derniers deniers de la Nation, pour récompenser ceux qui n’en avaient pas besoin. La pathétique sentence lancée par le Président lors de son discours de vœux à la Presse « les caisses sont vides », que l’on pourrait traduire par « je vous ai bien eu », était tant teintée de cynisme, qu’elle propulse Sarkozy au premier rang des Messieurs Filerin des Présidents de la Vème République. De fausses promesses en complaisante caresse, non il n’y a rien à fêter aujourd’hui.

Dès lors, les espoirs de réformes exprimées tant et plus, enrubannés de la plus rutilante des rhétoriques, n’étaient pas tenables. Le Président du pouvoir d’achat n’a pu que constater ce que d’aucuns avaient relevé d’inepte depuis longtemps : croire en la seule croissance pour relancer l’économie à l’heure où le baril de pétrole approchait déjà le plafond des 100 dollars (presque 120 depuis), où la crise des subprimes menaçait la sphère économique et financière du monde et où le grenier du monde s’appauvrissait au point de ne plus fournir le moindre épi de blé. A présent, il faudra payer l’ardoise pendant des décennies. De dépense en inconscience, non il n’y a rien à fêter aujourd’hui.

Mais le plus grave reste le climat social qui règne en France : comment peut-on fêter un anniversaire quand moins de 1 Français sur 3 fait confiance au Président de la République, et que chaque jour d’avril et de mai compte autant de grèves et de revendications ? L’on craignait que Sarkozy ne mît les Français dos à dos. L’on avait malheureusement raison de le craindre : plus que jamais les fractures dans la société ressemblent à des plaies béantes sur lesquelles on balance de l’alcool pur sans s’assurer que le soin convienne au malade. Et quand ce dernier hurle de douleur, on revoit son diagnostic et on dialogue enfin avec lui pour savoir de quel mal il souffre au juste. La réforme des régimes de retraites de services spéciaux s’est transformé en un référendum sur le fonctionnariat, le débat sur l’Education Nationale se transforme en débat pour ou contre l’inertie des professeurs, celui sur les OGM semble opposer les défenseurs de la nature contre des pollueurs qui veulent éradiquer la race humaine… De caricature en déconfiture, non il n’y a rien à fêter aujourd’hui.

Jacques Chirac s’était fait le Président de l’absence pour la société français. Mais il peut au moins s’enorgueillir d’un bilan flatteur sur le plan International. Où est passé le temps des De Villepin, qui proclamait fièrement de « NON » à la guerre en Irak à l’ONU ? Où est passé le temps où Chirac, dans la tradition et la cohérence gaullienne refusait de faire entrer la France dans l’OTAN pour garder cette indépendance et cette singularité qui permettait à la France d’être partenaire sans devoir s’aligner sur tout ? Kahdafi, Poutine ou encore Zine el Abidine Ben Ali sont devenus des chefs d’Etat démocratique fréquentables… au nom des juteux contrats qui seront signés en coulisses… De l’abandon des valeurs en déshonneur, non il n’y a rien à fêter aujourd’hui.

Et pour finir, comment oublier l’image même du Président, tant et tant ré dupliquée en « une » des magazines, accompagnée de Cécilia ou de Carla ? Télévision, radio, presse, le Berlusconisme à la française est rentré par effraction dans nos chaumières un beau dimanche de mai 2007. Vie privée et vie publique ne font plus qu’une. Et il n’est pas seul : Ministres, secrétaires d’Etat, et autres bras droits très prolixes envahissent chaque studio, chaque émission pour prêcher la bonne parole, en faisant fi des règles de l’indépendance de la presse. Il faut faire acte d’omniprésence, don d’ubiquité. Effacer l’impression bling-bling, les récits trop intimes qu’il a laissés se déverser dans les colonnes, les bourdes les plus décadentes, les « casse-toi connard » ou les envies d’en débattre à coups de poings avec les pêcheurs. Est-ce donc TOUT cela que l’on fête ? Entre apparence et fausse transparence, NON, VRAIMENT NON,  il n’y a rien à fêter aujourd’hui.

Partager cet article
Repost0
1 mai 2008 4 01 /05 /mai /2008 06:03

En ce 1er mai, juste un grand merci aux 603 visiteurs uniques qui sont venus lire mes billets.
Au total 1745 pages vues, soit en moyenne près de 3 pages par visite, pour un blog qui n'en contient que 4...
Un beau succès qui montre que les idées et les valeurs du Mouvement Démocrate intriguent, intéressent et provoquent pour le moins le débat.
Un cadeau pour fêter la belle fréquentation : une bannière bien moins "artisanale", grâce aux talents de Philippe que je salue bien et remercie. Et un petit lifting pour la mettre en valeur !

Encore merci, et poursuivons le dialogue.

PS : Comme initié hier, j'invite les uns et les autres à participer au débat, même au travers d'un post. Car il n'est plus utile qu'une parole ouverte et plurielle.

Partager cet article
Repost0
30 avril 2008 3 30 /04 /avril /2008 10:31

Suite à un appel à contribution concernant les réformes à engager dans l’Education Nationale auprès de quelques amis et autres sympathisants du Mouvement Démocrate, mon ami « de Seignosse » (qui par ailleurs fut sauvé de la noyade en plein Forum des Démocrates…) Blackangel59 de son pseudo, nous propose sa vision des choses, enrichie de son expérience et de son pragmatisme :

 
Je crois que l'une des solutions est le programme français de 1966. Je ne pense que ce soit un problème d'effectif, mais plutôt un grave problème sur les méthodes d'enseignement et les programmes scolaires.
Au Cameroun
, pays dont je suis originaire, existe encore le concours d'entrée en 6ème et le C.E.P.E. Aucun enfant ne peut entrer en 6ème sans savoir lire, écrire, compter et multiplier jusqu'à 9.
Il est impossible de passer en Terminale sans l'examen probatoire de 1ère, examen qui contient toutes les matières et non uniquement le français.

C'est un programme difficile, celui de 1966, mais il fait ses preuves.

Ce programme a été maintenu au Cameroun car ils n'ont pas assez  d'universités, alors il faut bloquer un maximum d'élèves, on vise ainsi un taux d'échecs par la difficulté. En France, on vise un taux de réussite afin de remplir les universités, et ainsi on baisse le niveau des programmes.

C'est assez désolant.

Le grand hic, c'est que le niveau de la fac n'a pas bougé, le déphasage entre le lycée et les facultés est grand. Un petit exemple en mathématiques: Les espaces vectoriels sont vus en 2nde dans l'ancien programme, alors qu'aujourd'hui, ils sont vus en 1ère année d’université.

Est-ce qu'à l'école primaire aujourd'hui, les jeunes savent ce qu'est un  verbe pronominal, un adjectif qualificatif, un complément circonstanciel de manière ?

Mon commentaire :

Je trouve ta réponse extrêmement enrichissante d'autant que l'on nous parle sans arrêt que de l’exemple de la Finlande ou de la Corée du Nord, alors que la culture et la densité de population de ces deux pays sont aux antipodes de notre système.

De par notre histoire commune, le Cameroun a un écho bien plus significatif et ce que tu expliques confirme ce que je pense. A savoir qu'à force de niveler le niveau par le bas dans les petites classes, on détruit l'ensemble d'un système.

On peut très bien, en France, non pas stopper le nombre d'élèves par la difficulté, mais reconnaître que l'on ne peut envoyer 50% d'élèves en université quand on est un pays de 63 millions d'habitants. Vision utopiste et cache-misère. Tout cela parce que l'on dénigre avec arrogance l'enseignement professionnel et ses vertus. Et pourtant : de combien de plombiers, serruriers, et autres artisans en tous genres manque-t-on aujourd'hui ? En comparaison combien d'étudiants sortent avec une licence d'AES, de psycho, ou pire encore avec une licence "pluridisciplinaires", et ne savent au fond rien faire, pas même une lettre de motivation sans fautes d'orthographe, l'enseignement primaire ayant renoncé à ses fondamentaux ?

L'on a longtemps cru au nom de l'égalité qu'il fallait envoyer tout le monde à la fac et au lycée. Sous entendant que les "boulets" devaient être mis dans les LP. Pour se donner bonne conscience on a crée quelques passerelles histoire de récupérer éventuellement depuis le Bac pro ceux que l'on aurait mal orientés ou ceux qui se seraient révélés sur le tard...

Plus on mettra en place un processus de sélection avec un niveau d'exigence, plus on dotera nos futurs étudiants d'armes essentielles dans notre monde moderne
.

Pour faire une comparaison acrobatique, je rappellerai qu'il y a dix ans, la Fédération française de Natation avait déclenché des grands remous en imposant des temps de très haut niveau pour tous ceux qui prétendaient à une place dans un grand championnat, en contraignant, qui plus est, les nageurs à décrocher une des 2ères place au championnat de France, et en fixant des temps minimum en séries et/ou en demi finales pour se mettre dans le contexte des championnats. A l'époque, l'équipe de France sombrait dans l'anonymat, rentrant bredouille, à des années lumières de l'Allemagne, des Etats-Unis et de l'Australie...

Dix ans après ces mesures courageuses, la France compte 3 champions du monde différents, 1 championne olympique, 5 records mondiaux, et va envoyer plus de 30 athlètes à Pékin dont les 3/4 ont signé une des 10 meilleures performances mondiales de tous les temps. En 2008, les fous sont devenus des sages. Au plot de départ, l'Education nationale sait à présent quelle nage adopter…

Quant à ceux qui persistent à croire que différence sociale et difficultés des quartier s’accordent mal avec niveau d’exigence et concours d’entrée, je persiste à dire qu’ils se trompent. Leur vision se résume à de l’égalitarisme qui a conduit vers l’illettrisme tant et tant d’élèves, condamnés dès leur arrivée en 6ème. Pourtant si l’on investissait ne serait-ce que la moitié des moyens colossaux engloutis par les ZEP, REP et autre ambition réussite, dont les « activités » ne servent que d’animation, de remplissage d’emploi du temps, tout en confortant les élèves dans leur culture de quartier au lieu de leur apporter une autre vision et le savoir qu’ils n’ont pas, dans un vrai programme qui viserait à découvrir littérature, goût de la langue, découvertes des sciences (ce que l’enfant du lycée Henri IV a au biberon…), l’on casserait la spirale infernale qui confine ad vitam æternam l’élève de banlieue dans les ronces de l’ignorance.  

Partager cet article
Repost0
27 avril 2008 7 27 /04 /avril /2008 20:07

Je me réjouissais ici même de la réforme du primaire qui doit pouvoir endiguer les océans d’ignorance que les élèves parcourent à la rame depuis plusieurs années.
Certes, Monsieur Darcos, dans la droite lignée d’un De Robien, mais en bien plus courageux (n’est pas un traître "centriste de complaisance par souci de se faire élire" qui veut), entend remettre les élèves à l’apprentissage. Mais s’en donne-t-il véritablement les moyens ? Le doute est permis.
Car le problème n’est pas l’ambition, le projet, la volonté. Tout cela est la potion dont s’abreuve la majorité des professeurs, qui pourtant restent sans armes pour lutter contre l’illettrisme.

Le problème est bien plus grand, bien plus problématique et porte un nom : LE COLLEGE UNIQUE. Certes, son institution part de nobles sentiments qui tend à donner la chance à tous, quelle que soit l’origine sociale. Mais tout ceci n’est que théorie.

A la vérité, le collège unique a confirmé, voire accentué les différences sociales. Car quid de l’élève qui refuse de travailler ? Doit-il redoubler ? Et s’il persiste ? Quelle est l’issue de secours ? Les SEGPA et autres IME sont déjà remplies et ne correspondent pas nécessairement aux besoins de ces élèves récalcitrants, refusant de se mettre au travail, à l’apprentissage et au respect des devoirs et des consignes.

Continue-t-on alors à les faire passer de classe en classe pour les faire sortir du système. Est-ce comme cela que l’on entend diminuer les différences sociales et culturelles du pays ?

Pour autant, cet épineux problème est éludé. Purement et simplement.

Parce qu’il faudrait du courage, de la résistance, et sans doute de l’abnégation pour faire face à la fureur des pédagoles qui ne manqueront pas de défiler dans la rue pour défendre une idéologie qui a pourtant montrer sa nocivité. Les classes purement hétérogènes qui sont le lot quotidien des ZEP conservent les laissés pour compte dans leur médiocrité au mieux, au pire elles entraînent d’autres élèves dans un nivellement pernicieux et irrésistible vers le bas.
En d’autres termes, les moyens ne consistent pas nécessairement à l’augmentation ou au maintien des postes : ce sont des structures adaptées qu’il faut envisager. Et Monsieur le ministre, je vous soupçonne de ne pas vous retrousser correctement les manches à constater votre aphasie en la matière…

Partager cet article
Repost0
26 avril 2008 6 26 /04 /avril /2008 20:52

Vous souvenez-vous ? Au soir du premier tour des Municipales, le Ministère de l’intérieur proclamait officiellement que le MoDem obtenait un peu plus de 3% des voix sur l’ensemble du territoire… grande générosité et grande objectivité des chiffres qui montrent que le gouvernement ferait mieux de revoir le socle commun imposé aux CM2 !
François Bayrou, ce samedi lors de l’ouverture de la Convention des élus démocrates, rectifie le tir… Et force est de constater que l’erreur est de taille : « Ces listes ont obtenu un score remarquable, puisque la moyenne des scores que nous avons obtenue atteint presque 16% des voix - 15,9% des voix - ce qui veut dire que, partout en France, cette présence nouvelle de ce mouvement nouveau a intéressé une partie substantielle des électeurs. »

Lien : http://www.mouvementdemocrate.fr/actualites/bayrou-discours-ouverture-convention-elus-260408.html

Deux constats :

 

Pour le gouvernement tout d’abord, qui doit singulièrement réapprendre à compter. Et cela ne concerne pas seulement résultat de l’opposition aux élections qu’ils perdront successivement (car il serait illusoire de croire que les réformes engagées par le gouvernement tout azimut sans concertation, dans la confusion des couacs perpétuels ne seront pas sans conséquence)… Quand on voit Fillon et ses acolytes se targuer d’avoir le taux de chômage le plus bas depuis 20 ans, ils occultent le fait que les méthodes de calculs du taux de chômage ont été modifiées plus de 4 fois depuis. Sans compter que celui qui a trouvé un emploi précaire de 15 heures par semaine est comptabilisé comme salarié… Il serait grand temps de ne pas comparer ce qui n’est pas comparable, et de créer plusieurs outils statistiques notamment pour différencier les emplois pérennes, les emplois précaires, les emplois qui offrent si peu d’heures qu’ils propulsent de facto les courageux sous le seuil de pauvreté….

Pour le Mouvement Démocrate, enfin : l’on nous dit moribonds, inexistants, sans élus, condamnés d’avance… Malgré toutes les turpitudes des uns et des autres, et tous les bouleversements, le Mouvement Démocrate obtient 16% des voix, quand il obtenait 19% à la Présidentielle mais seulement 9% aux Législatives…
Mais il est des calculs qu’il vaut mieux se garder de faire quand on est à la majorité… gardons la foi, la désinformation semble faire réagir les journalistes ! Les journalistes boycottent le Conseil des Ministres !!! Si si, on ne vous l’a pas dit, mais il semblerait que  la vocation revienne… Il était temps ! Lien : http://fr.news.yahoo.com/rtrs/20080423/tts-france-presse-elysee-ca02f96.html

Partager cet article
Repost0
25 avril 2008 5 25 /04 /avril /2008 17:25

Alors que les lycéens s’essoufflent dans la rue, les professeurs des écoles entrent en scène pour dénoncer le projet de réforme du primaire. Une réforme que beaucoup jugent nécessaire. Mais que les syndicats contestent vertement. Qu’en est-il exactement ?

Le constat qui s’impose est que l’école ne fonctionne plus : classée au 14ème rang européen , La France ne cesse de dégringoler, déplorant année après année, la pauvreté accrue du vocabulaire, la non-maîtrise des temps de l’indicatif et des tables de multiplication. Plus de 15% des élèves arrivent en 6ème en étant illettrés, victimes expiatoires d’un collège unique qui ne leur offrira aucune seconde chance. Quand on consacre le plus gros budget de l’Etat à l’Education Nationale, celle-ci a le devoir de justifier de son efficacité. Ce n’est malheureusement plus le cas. La quantité d’encadrement a pris la place sur la qualité. Le pire c’est qu’au sein des  IUFM, l’on persiste à refuser ce sombre tableau, par peur d’avouer son échec.  

Car dans l’esprit, il faudrait être un « pédagole » jusqu’au-boutiste pour nier que l’école est malade. Et pendant de longues années, l’on a couvé le malade, le bourrant de médicaments et autres placebos tous plus inefficaces les uns que les autres. La maladie en question est pourtant des plus pernicieuses, de celle qui accentue les différences sociales, là où l’école est républicaine est censée les endiguer : l’illettrisme.

Aujourd’hui les études se suivent et s’interpellent formulant de concert le même et unique message : les élèves français souffrent de carences tant en terme de lecture et de compréhension que de calcul. Il n’y a qu’à voir la piètre prestation de notre Ministre lors du Grand Journal de Canal pour s’en convaincre…

 

 

Les élèves entrent aujourd’hui en sixième sans savoir lire à haute voix, sans buter sur chaque syllabe ou encore en prenant un mot pour un autre comme la méthode globale qui a initié leur apprentissage à la lecture les y invite. Pour un élève de collège, « dessiner » se confond avec « destiner », de même que « infecter » et « infester »,  « consommer » et « consumer », « dénué » et « dénudé » par la simple ressemblance du radical. Ce que l’on nomme en français le paronyme (ressemblance graphique entre deux mots qui peut amener le lecteur inattentif à les confondre) est devenu le meilleur ennemi des salles des classes, sans que l’on s’en émeuve outre mesure dans les IUFM. La pauvreté du vocabulaire de nos têtes blondes est consternante et est même encouragée par quelques zélés de la pédagogologie (maladie très grave) qui estiment que l’essentiel est de comprendre dans son ensemble. Certains élèves en 3ème , ayant derrière eux 9 années de cours de français maîtrise de manière active moins de mots qu’un étudiant non francophone d’origine ayant pris le français en LV1 après 4 ans de collège. Il est même à se demander si, parfois, ils ne connaissent pas davantage de mots anglais que de mots français.

Les raisons sont diverses et toutes plus accablantes les unes que les autres : la diminution lente et progressive du nombre d’heures consacrées à la langue et au calcul pour laisser place à l’EPS, aux Arts ou à des ateliers diversifiés (Itinéraire de découverte, TPE, DP3, Orientation, cours de sexualité, journée préventive contre le tabac et les drogues…). Pour donner un simple exemple, un élève de terminale a en 2008 assisté à autant d’heures de français qu’un élève de 5ème il y a 20 ans !

Mais la quantité ne compensera jamais la qualité. Et en la matière, l’on ne peut être non plus pleinement satisfait. Quand Mérieux s’inquiétait des méfaits des devoirs à la maison trop accablants dans la gestion des différences sociales, les pédagoles en ont déduit que les devoirs à la maison devenaient illégaux. Et ces fous furieux de colporter l’information de manière à ce que personne ne l’ignore. Quel professeur n’a-t-il pas entendu un élève lui dire qu’il n’avait pas « le droit » de donner des devoirs ! Il faut dire que sur la notion de « droit » et de « devoir », les élèves sont parfaitement à la pointe de la modernité grâce aux innombrables heures consacrées généreusement à la « citoyenneté ».

 

 

Pour toutes ces raisons et bien d’autres encore, l’école accouche d’élèves mal formés, ne maîtrisant ni la langue ni les bases du calcul. Pourtant, l’on ne saurait trop le répéter : un citoyen qui ne maîtrise pas sa langue est un citoyen qui ne pense pas.

Partager cet article
Repost0
22 avril 2008 2 22 /04 /avril /2008 19:54

Pour un parti qui se targue d’être au summum de la démocratie interne, Les Verts offrent une bien piètre image de leur organisation en limogeant sans ménagement Yann Wehrling du parti, lui l’ancien secrétaire national et porte-parole des Verts !

La raison de cette exclusion : Wehrling a voulu convaincre les Verts de faire un projet commun avec le Mouvement Démocrate à Strasbourg pour le bien des Strasbourgeois. Devant le refus de la secte du parti des Verts, et n’écoutant que ses convictions, il finira par intégrer la liste Orange. La sanction ne s’est pas fait attendre.

Lien : http://fr.news.yahoo.com/afp/20080422/tpl-partis-verts-modem-exclusion-ee974b3.html

Etrange institution que celle des Verts qui tape à bras raccourcis sur celui qu’elle a respecté et qui l’a représentée, mais qui excuse Dominique Voynet de cumuler des mandats alors que les règles du parti sont tout aussi strictes en la matière…

Cela amène deux réflexions pour le Mouvement Démocrate :

Exclusion
 : Si le parti doit être ferme avec le respect de ses valeurs et de la charte éthique (à ce titre nous attendons toujours officiellement l’exclusion définitive d’Arthuis et de Mercier à défaut de leur démission respective), il veillera à respecter les choix de chacun, notamment dans le cadre d’élections locale, à partir du moment où les valeurs du Mouvement Démocrate n’ont pas subi d’outrages manifestes en dehors des petites turpitudes anodines qui ne manquent pas d’émailler le débat politique. Quand on a pour crédo de vouloir travailler avec les autres, l'on accepte aussi parfois de ne pas être tête de liste, de reconnaître en un candidat sortant un homme de compétences, d'assumer que le Mouvement Démocrate ne puisse apporter rien d'innovant localement à un moment donné.

Cumul des Mandats : Sur ce point,  le Mouvement Démocrate doit rester ferme et cohérent pour être audible et surtout crédible. Quand on prône la limitation des mandats, on ne peut être député et postuler à la mairie d’une grande ville. C’est une question d’éthique, de respect, et de morale. A ce titre, l’engagement de François Bayrou à Pau a de quoi laisser perplexe, surtout à la lumière des résultats tant au niveau local, qu’au niveau national car les autres candidats auraient bien aimé avoir l’ancien troisième homme à la présidentielle à leur côté pour leur campagne…
Partager cet article
Repost0
19 avril 2008 6 19 /04 /avril /2008 17:32

Même si les médias n’ont pas parfaitement relayé l’affaire (voir mon post ci-dessous sur Yahoo ! qui retire même les dépêches qu’il avait publiées !), la réunion du conseil de la défunte UDF n’a pas été vécue de la même façon, selon les intervenants.

Sur le site officiel www.lesdemocrates.fr, le post du 17 avril est titré : « Il n’y a plus aucune ambiguité ». Et l’article de reprendre les propos de Bayrou selon lequel la réunion avait définitivement enteriné la poursuite de l’aventure du Mouvement Démocrate, la mort de l’UDF, et que le financement public (héritage foncier mais aussi les financements liés aux mandats des sénateurs) irait bien au Mouvement Démocrate.

 

Lien : http://www.mouvementdemocrate.fr/actualites/bayrou-bureau-directeur-udf-modem-16042008.html

 

Dans la presse, c’est cette version officielle qui est reprise ici ou là.

Pourtant, le site crée par l’ancien du Monde Edwy Plenel, Médiapart relate un bilan de séance bien différent.

Arthuis dénonce ainsi les pratiques totalitaires de Bayrou, et précise que le vote de confiance s’était fait sans certains membres qui ont quitté l’audience par signe de contestation.

Leurs noms ? Jean Arthuis, évidemment, le président du groupe centriste au Sénat Michel Mercier, les sénateurs Marcel Deneux et Philippe Nogrix, les sénatrices Françoise Ferat et Catherine Morin-Desailly, le député européen Thierry Cornillet.

Michel Mercier, lui-même trésorier du Mouvement Démocrate, le fameux homme de confiance du Béarnais, a même rajouté à sa sortie que la réunion était «débat nullissime» sur des «questions secondaires de structure».

 

Liens : http://www.mediapart.fr/journal/france/republico/170408/arthuis-denonce-les-pratiques-totalitaires-de-bayrou

http://www.mediapart.fr/journal/france/180408/modem-udf-debat-nullissime-dixit-michel-mercier

 

Les choses sont on ne peut plus claires à présent, et François Bayrou doit mettre chacun devant ses responsabilités comme il l’avait promis le 14 avril dernier : soit tous ces contestataires quittent eux même le Mouvement Démocrate sur l’instant (ils rompent entre autre avec leur devoir de réserve et se trouvent en opposition totale avec la charte des valeurs et la charte éthique du MoDem), soit François Bayrou les exclut.

Il est grand temps de faire le ménage ! Au travail, François. Tu nous avais promis la fin du « bazar ». Nous attendons les décisions.

Partager cet article
Repost0
18 avril 2008 5 18 /04 /avril /2008 11:38

Avec la finesse et la subtilité qui le caractérise, Marc-Philippe Daubresse a déclaré juste avant le vote de la Présidence de la LMCU qu’il ne voulait "pas se changer en bouffon", citant Edmond Rostand pour expliquer le maintien de sa candidature face à Martine Aubry.
 

Je me souviens d’autres vers, bien plus teintés de panache, du côté de Cyrano de Bergerac.

 

Contexte
 : Frustré d’avoir été « lâché » par le Centre, il eut pu dire :

 Vous auriez bien dû rester neutre ;
Où vais-je vous larder, dindon ?...
Dans le flanc, sous votre maheutre ?...
Au coeur, sous votre bleu cordon ?...
-Les coquilles tintent, ding-don !
Ma pointe voltige : une mouche !
Décidément... c'est au bedon,
Qu'à la fin de l'envoi je touche.
                                          Cyrano de Bergerac, I-4

 

Mais Voilà Monsieur Daubresse n’a du panache de Cyrano qu’un vers esseulé, de la "neutralité" qu'un concept suranné, de la légitimité d’avoir le soutien du Mouvement Démocrate qu’une illusion factice.


Car Monsieur Daubresse, vous nostalgique d’un Centre croupion de la droite, à votre botte, à qui il suffisait de distribuer quelques miettes bien choisies pour gouverner en paix, sachez que les temps ont changé. Il nous tarde, nous, d’être indépendants et de travailler avec ceux qui ont pour objectif le bien des citoyens et non comme style de gouverner l’assurance de son mandat.

  
Les mots « clivages », « parti », « droite » et « gauche » sont pour nous obsolètes. Et nous reconnaissons sans peine que Martine Aubry est une candidate bien plus légitime que vous ne pouvez prétendre l’être.

Nous n’avons nul besoin de citer Rostand, Molière ou Aristote pour exprimer notre position quand seule notre conviction conduit notre pensée.

La défaite, large, par 134 voix contre 32 est donc bien la seule chose que vous méritiez.

Membres de la LMCU, il ne vous reste plus, maintenant, qu’à travailler.

 

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Les Nouveaux Démocrates
  • : Enseignant et essayiste. Auteur de La Croix et la bannière sur la rhétorique des intégristes à propos du mariage pour tous (Golias, novembre 2012) et de Mariage pour tous vs Manif pour Tous (Golias, mai 2015) Auteur également d'articles sur Prochoix, la revue tenue par Fiammetta Venner et Caroline Fourest (n°57,58,59, 63 & 66) Ancien membre du Conseil national du MoDem et candidat aux Régionales 2010 et législatives 2012. Démission du MoDem en octobre 2012. Blog d’un militant du Mouvement Démocrate (MoDem).
  • Contact

Recherche