Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
7 novembre 2009 6 07 /11 /novembre /2009 12:31

Brice Hortefeux a été chargé d’allumer un incendie cette semaine. Un énième. Histoire de guérir le coup de blues du Président, au plus bas dans les sondages, touché par les affaires EPAD, Mitterand et Yade, entre autres… L’idée : instaurer un couvre-feu pour les délinquants de moins de 13 ans.

Le spectacle put alors commencer, le Ministre de l’Intérieur en chef d’orchestre, l’opposition PS en ténor larmoyant… Une impression de déjà vu, non ?

Sur le fond, la mesure est démagogique à souhait : qui accepterait de voir des délinquants déjà condamnés de moins de 13 ans traîner dans les rues au-delà de 22 heures ? Dans la même série, on pourrait proposer l'interdiction aux hommes ayant avoué avoir participé à des actions terroristes de se promener dans les magasins avec des bombes de plus de 13 cms entre 8h et 20h ? Ce n'est plus le Gouvernement de la réforme , c'est la déclinaison hebdomadaire de la profession de foi de Miss France...

Le problème comme d’habitude c’est l’absence de moyens mis en œuvre pour une telle opération comme le confirment les syndicats de police, cette politique de l’annonce de l’incendie en attendant la réaction sur les courbes de sondage d’opinion… mais aussi et surtout, et là c’est plus gênant l’opération "siphonage" des voix du FN à un moment où les sondeurs parlent d’un retour en puissance du parti de la Famille Le Pen…

C’est devenu un sport national depuis 2002 : à chaque élection, agitez bien énergiquement le drapeau rouge de l’insécurité pour exciter la bête…

Insupportable car l’air a déjà été entendu, est connu, et nous laisse tous repus.

Et le PS qui s’agite dans tous les sens par la voix radotante de son secrétaire, histoire de faire quelques piques bien senties dans les JT…

Alors me direz-vous quelle est la meilleure attitude ?

LE SILENCE PARDI. Quand la cacophonie se fait sentir, quand on sent à ce point le traquenard dissonant se mettre en place, quand le disque raye à ce point avec toujours à la fin l’oraison de la défaite, il faut réagir… par l’absence de réaction. Hortefeux et le gouvernement n’auront JAMAIS les moyens de mettre leur pseudo-mesure en place. Le mieux ne serait-il pas d’IGNORER purement et simplement toutes ces mesures démagogiques, visant à produire du vent… médiatique ? Cessons d’alimenter Horte..feu par des agitations bruyantes. L’indifférence peut tuer la flamme dans l’œuf. Quand un gouvernement entend instrumentaliser son idéologie par la mécanique médiatique, offrons-lui en réponse ce qu’il redoute le plus : un non-événement.

Croyez moi, il n’y a pas pire qu’un auditoire indifférent. Le chef d’orchestre n’aura alors plus d’autre choix que d’ajourner ou d’enterrer le récital…

Partager cet article
Repost0
2 novembre 2009 1 02 /11 /novembre /2009 21:27

C’est devenu « l’affaire du petit Younès »… comme il y eut « l’affaire du petit Louis ». J’eus préféré que l’on parle de « l’affaire du journalisme »…

Mardi 27 octobre dernier, une dépêche AFP tombe peu après 13 heures en annonçant la mort du petit Younès dans le canal d’Armentières. Ni une, ni deux, l’information est diffusée. Deux exemples, que d’aucuns estimeront équivalents… à tort :

TF1 :

 

 

Le Post :

 


Pourtant, il y a une différence fondamentale entre ces deux exemples. FONDAMENTALE. L’un est un transmetteur, un vecteur de communication, Le Post qui publie des informations que je dois vérifier en corroborant les sources. L’autre est un vecteur d’informations, dont les sources ont été vérifiées, recoupées et que je peux croire. Or en 2009, force est de constater que l’un et l’autre utilisent à présent les mêmes méthodes. D’où la question : le journalisme est-il mort ?

C’est d’autant plus flagrant que l’ensemble des médias qui ont été coupables de précipitations se sont empressés de trouver leur bouc émissaire : l’AFP. Certes, cette agence, à la réputation certaine, a commis une erreur considérable. Mais au nom de quelle urgence, la presse journalistique traditionnelle s’est-elle autorisée de la diffuser alors même que leurs émissions se déroulaient, avant même d’avoir recoupé elle-même l’information ? L’annonce ne pouvait-elle pas attendre le soir, si le petit Younès avait été effectivement retrouvé mort ? N’est-ce pas là une dérive du scoop dans lequel tombent les journalistes depuis quelques années ? La finalité du journalisme n’est-elle pas justement de prendre le temps, le recul nécessaire pour offrir une information de qualité, expliquée et illustrée de manière pertinente, là où internet privilégie l’immédiateté de l’information ? Si l’on considère que la rapidité seule compte, alors considérons Yahoo! comme une plateforme d’information, Le Post comme un éditorialiste ou encore jeanmarcmorandini.com le concurrent direct de Reuters !

Le pire c’est que cette tendance n’est pas neuve.

On se rappelle de la bourde de Pujadas qui annonçait que Juppé, embourbé dans les affaires, se retirait de la vie politique… alors que le même Juppé annonçait le contraire au même instant sur TF1.

Et puis il y eut il y a un an, une affaire similaire à celle de Younès, avec Florence Schaal, journaliste de renom qui travailla plus de trente ans pour TF1, qui fit une erreur incompréhensible pour elle en intervenant en direct au journal de TF1 pour annoncer la mort du petit Louis… Information démentie peu après par la rédaction de la chaîne :

 

 

Florence fut licenciée pour faute grave. Et l’affaire fut close. Encore une fois, le bouc émissaire était trouvé. Pour autant, comment se fait-il qu’une journaliste de cette expérience puisse commettre une telle erreur de débutante ? Erreur d’autant plus confondante que Julien Arnaud qui présentait le journal alors admet que Florence Schaal n’avait pas pris les précautions d’usage :

 

 

N’est-ce pas là la preuve flagrante qu’une pression certaine s’exerce en permanence sur les journalistes ? N’est-ce pas l’aveu, même indirect, de cette course au scoop, de la commercialisation de l’information qui est ici mise en exergue ?

Que Brigitte Bardot se rassure : pire que le bébé phoque ou encore l’ours brun, la situation du journaliste est plus grave encore. Son extinction devient jour après jour plus certaine. En atteste cet aveu terrible d'Anne Elisabeth Lemoine, dans l’émission du midi de Canal, qui le 28 octobre, lendemain de l’annonce faite par Bruce Toussaint de la mort de Younès, déclare, sans rougir qu'à l’antenne, « l’on n’a pas toujours 15 minutes pour vérifier l’information » ! Et la blonde incendiaire d’allumer l’AFP pour cette erreur. Ahurissante justification ! Révélatrice également.

Cela rappelle cette confession de Daniel Schneidermann, l’animateur-concepteur d’Arrêt sur Images qui rappelait il y a quelques années, son premier emploi dans la Maison Le Monde consistait à prendre son téléphone et à vérifier toutes les informations qui allaient être la matière première des brèves qui figureraient dans les colonnes… avant d’avouer que cette fonction avait tout simplement disparue… contrairement aux brèves qui continuent d’abreuver les pages du canard.

« Quatrième pouvoir » l’avait-on baptisé. Le journalisme nourrit aujourd’hui un chiasme des plus inquiétants :

Le journalisme, clef de voûte de la démocratie, se meurt.

La démocratie, clef de voute du journalisme se meurt pareillement.

 

A l’époque du tout rhétorique, il y a des figures de style plus plaisantes et savoureuses à lire…

Partager cet article
Repost0
29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 23:39

Nos élus en explication de texte face à ce projet de réforme pour laquelle le Mouvement Démocrate était a priori favorable… Conférence de presse à Arras, le 29 octobre :

Partager cet article
Repost0
25 octobre 2009 7 25 /10 /octobre /2009 19:16

Hier matin, le site du Figaro publiait cette dépêche AFP :

 

 

Ce genre d’information me dérange terriblement. Outre le fait que la méthode de comptabilisation de ces actes est contestée par certains (en somme jeter une pierre dans une vitrine tenue par un Juif est-il un acte antisémite ? Ne se peut-il pas qu’il s’agisse de l’acte isolé d’un simple délinquant stupide, sans éducation et provocateur ? Mais là est un autre débat), comment ce genre de données chiffrées est-il rendu possible d’un point de vue officiel quand on sait qu’en France il est interdit de classer les personnes et de les comptabiliser, même à des fins statistiques ou sociologiques selon des critères de religion, de couleur de peau, d’origine ethnique… on hurle au scandale quand on annonce le fichier Edvige, la grogne se faisant plus fort quand cette semaine l’on apprend qu’un nouveau fichier va donner l’origine géographique des délinquants comme pour mieux les stigmatiser… et lorsqu’une telle dépêche tombe, personne ne dit rien. Pourtant le fait d’être Juif ne relève-t-il pas de la religion ? Ou de l’appartenance à un peuple ?

Pourquoi alors ne pas comptabiliser les agressions contre les Noirs ? Les Maghrébins ? Les Français blancs de peau parce qu'ils sont blancs ?  

Pourquoi y-a-t-il deux poids deux mesures dès lors que l’on traite de la question juive ?

On peut ne pas être d’accord sur le fait qu’on ne puisse pas répertorier les citoyens français selon certains critères. C’est une question philosophique sur laquelle chacun peut et doit s’interroger. Chacun est libre de penser et d’exprimer son opinion sur le thème. La question n’est pas là. En revanche la République et la loi française, elles, ont tranché : c’est illégal. On peut être d’accord ou non : la liberté d’opinion ne peut aucunement se substituer à la loi, et chacun doit s’y soumettre. Quand la loi impose, le citoyen dispose. Cela ne l’empêche pas d’en parler et d’en débattre.

Je repose donc ma question : Pourquoi y-a-t-il deux poids deux mesures dès lors que l’on traite de la question juive ?

Au nom du génocide ?

Est-ce un argument qui tiendra jusqu'à la nuit des temps ?

Les "Juifs" sont-ils les seuls à avoir subi un génocide ?

Faut-il alors répertorier en France toutes les communautés qui ont subi un génocide dans leur Histoire ?

Et enfin et surtout, en posant ses questions, osera-t-on me balancer à la figure que ces interrogations sont antisémites ?

NON. Je suis juste Républicain, laïque et Démocrate de surcroît, et au nom de l'Egalité je ne vois pas pourquoi en 2009, il faudrait faire un cas Juif en France.

Mais le plus grave dans tout cela, c’est que j’ai posté à deux reprises mon étonnement dans les commentaires du Figaro (qui reprenait à quelques mots près ce que je viens de publier ici)… Pourtant les deux fois mon commentaire ne fut pas publié. C’est sans doute ce qu’il y a de plus grave dans l’affaire… Il y a en France une question taboue… qui défie les lois et les principes de la Démocratie Française et qui pour une fois ne vient pas du sommet de l’Etat.

Partager cet article
Repost0
23 octobre 2009 5 23 /10 /octobre /2009 20:36

24 heures après l’annonce choc de Jean Sarkozy de retirer sa candidature à la Présidence de l’EPAD, les commentaires n’en finissent plus, les journalistes, experts (soi disant) ou autres observateurs s’envoient les arguments sans vergogne sur le talent ou pas de Jean Sarkozy.
Vain débat. Mais tentons d’éclairer humblement la chose.


Jean Sarkozy a-t-il réussi son coup médiatique ?

Assurément. Le fait d’avoir surpris tout le monde, au 20 heures, en y étant d’un point de vue rhétorique irréprochable voire brillant (nous y reviendrons), ce qui suffit à convaincre ou envouter 80% des spectateurs si ce n’est plus, est un coup de maître. D’une part, il a fait croire à son courage. D’autre part, il se positionne pour l’avenir comme un débatteur hors…Père ! C’est le moins que l’on puisse dire. Quoi qu’il en soit, le débat déchaîne les passions, avec les pro et les anti, ce qui en terme de communication était la meilleure chose qui pût lui arriver (rappelez-vous la campagne présidentielles), le pire étant l’indifférence générale.

Jean Sarkozy a-t-il du talent ?

La polémique enfle là-dessus. Inutilement. Car au fond tout le monde est d’accord mais il y a ceux qui sont de mauvaise foi et ceux qui confondent communiquant et politique. S’il est question de rhétorique, indéniablement, il est talentueux. Pour un jeune homme de 23 ans, incapable d’enchaîner sa deuxième année de droit, il maîtrise le langage… du père. Tout y passe : les questions rhétoriques, les insupportables « Monsieur x ou y » quand il s’adresse aux journalistes, et surtout un art des figures de style, qui enfoncent les portes ouvertes et qui me font saigner les oreilles en tant que prof de lettres, mais qui incontestablement séduit le Français lambda. Un exemple avec l’antonomase, d’autant plus belle qu’elle superpose deux mots de la même famille :


 


On pourra toujours dire qu’il a été surentraîné, qu’il n’a nullement la spontanéité des formules qu’il emploie : il sait les apprendre, les assimiler et donner l’illusion, non pour l’intelligentsia ou encore les spécialistes en communication politique mais pour le Français moyen qu’elles sont naturelles. Cela est bien suffisant. Dont acte : l’homme a du talent dès lors qu’on le juge sur la maîtrise du langage. Ce qui n’est pas le cas de tous, comme le montre piètrement Brice Hortefeux qui s’essaie à l’anacoluthe dès plus maladroite dans A vous de juger :

 

 



Rappelons pour le profane que « Si c’est Obélix que vous pensez » est impropre. Il faut dire « Si c’est Obélix à qui vous pensez… »

Pour autant l’argument des membres de la majorité c’est de généraliser cette notion du talent et de prétendre que Jean Sarkozy a montré qu’il avait du talent… et qu’il était donc légitime pour briguer un poste de Président de l’EPAD. Doit-on rappeler que présider l’EPAD nécessite des connaissances, de l’expérience et des savoir-faire en termes d’immobilier, de finances et de macro-économie ? Est-il nécessaire de rappeler que l’aîné du président n’a validé qu’une malheureuse année en Droit à 23 ans ? Avoir du talent en rhétorique, ce n’est pas avoir du talent dans le domaine du management, de l’immobilier et de la macro-économie. C’est comme si vous aviez un pâtissier brillant vous proposait chaque jour les plus succulentes tartes que vous n’ayez jamais goûtées, et qu’au nom de son « talent » vous lui proposiez le poste de Directeur de la SNCF. Avoir du talent est une formule bâtarde dès lors qu’elle tend à l’universel. Avoir du talent c’est dans un ou plusieurs domaines. Guère plus. Et il est édifiant que les journalistes ne relevassent jamais ce fait devant le défilé d’invités au bal des faux-culs, prêts à vendre leurs valeurs et leurs principes pour défendre l’indéfendable (moi aussi je maîtrise l’antonomase… je devrais postuler à l’EPAD, n’est-il pas ?)

Toujours est-il que malgré tout le talent qu’il possède Jean Sarkozy devra méditer sur Oedipe. Au moins pour la première partie de son parcours. Car il devra être politicien hors père au sens propre pour se faire un nom. Tuer le père et vaincre le Sphinx et son énigme redoutable pour vaincre la malédiction :

Enfant, j’ai été fils de.

Jeune adulte, je suis fils de.

Adulte mature, serais-je fils de ?

 

Telle est la question. Nous veillerons en tous cas à ce que le népotisme ne biaise pas la question. Mais rassurons-nous : notre mobilisation ne fut pas vaine. Et j’ai l’intime conviction aujourd’hui que nous avons montré que notre Démocratie n’était pas complètement morte.

Partager cet article
Repost0
19 octobre 2009 1 19 /10 /octobre /2009 15:44

Cela fait quelques jours que l’on ne parle plus que de cela… à droite bien évidemment ! Jean Sarkozy est un génie et a du talent. C’est d’ailleurs le seul argument invérifiable et par là-même imparable que le gouvernement et autres élus de droite brasse pour tenter de faire oublier qu’on peut avoir 4 ans de retard dans ses études sans être idiot.

Mais la question est donc de savoir « Dis, tonton c’est quoi cette bouteille de lait ? Dis, c’est quoi cette bouteille de lait, euh ? Dis, c’est quoi avoir du talent ? ».

Alors vous me direz avoir du talent c’est maîtriser tout ses sujets ? Vous n’avez aucun talent !

C’est connaître tous les chiffres du commerce internationale, toute les théories économiques et connaitre au moins 5 langues vivantes et 2 langues mortes ? Vous n’avez décidément aucun talent !

C’est savoir que Genève n’est pas la capitale de la Suisse, que la Guerre de 100 ans en an duré réalité 114, et que vous détenez la solution pour moraliser le monde capitaliste ? Non définitivement, vous êtes dénué de tout talent. Irrévocablement.

On peut le dire vous n’avez donc aucun talent. Aucun.

Avoir du talent, c’est maîtriser…le langage ! C’est savoir parler de tout sans rien connaître, donner l’illusion la plus parfaite d’avoir le savoir quand vous étalez l’ignorance, c’est mentir en donnant l’impression de dire la vérité. C’est ça avoir du talent.

Et comme pour montrer la route au rejeton de Sa Majesté Sakozy, tonton Woerth est allé ce matin à la Matinale de Canal pour donner la leçon (eh oui il y a bien longtemps que Jean ne fréquente plus les bancs de La Sorbonne et préfère suivre ses cours… par correspondance… depuis la télé… qu’il regarde au lit…) :


La leçon d’aujourd’hui : comment montrer son talent sur les impôts ?

Journaliste : NS affirme qu’il n’augmentera pas les impôts. Il n’empêche qu’en 2010, ça vous devez le reconnaître les ménages payeront plus de prélèvements sociaux et bénéficieront de moins d’avantages sociaux qu’en 2009. Donc la pression fiscale, elle augmente ?

Eric Woerth : C’est faux ! C’est faux ? C’est pas... c’est complètement faux ! Les ménages… euh… les ménages payeront… payeront pas plus de prélèvements fiscaux au sens large du terme en 2010.

 

J. : Taxe carbone, assurance-vie plus taxée, plus value immobilière plus taxée, hausse de la taxe patronale sur la participation à l’intéressement à l’épargne pour les salariés…

E.W : Mais oui mais attendez, attendez, vous ne voyez pas à quel niveau se développent les prestations sociales ! Les prestations sociales se développent beaucoup plus vite, j’aurais tendance à dire malheureusement pour le Ministre des comptes, beaucoup plus vite que les recettes, beaucoup plus vite ! +

Vous savez que nous rendrons, nous avons rendu entre 2007 et 2010 aux ménages, nous avons rendu près de 10 milliards, 10 milliards d’euros en terme de fiscalité.  10 milliards en termes de fiscalité et 6 milliards sur les entreprises. Sur ce budget, sur ce budget, on supprime la taxe professionnelle, on supprime l’imposition forfaitaire annuelle ça c’est pour les entreprises et en ce qui concerne les ménages il y a la taxe carbone, mais on rend l’ensemble de la taxe carbone par une diminution de l’impôt sur le revenu.

 

Certes la leçon n’est pas parfaite : les hésitations, les heu ou pire encore les répétitions qui semblent vouloir dire « P***** comment je vais me sortir de ce guêpier » laissent à penser que Tonton Woerth pédale quelque peu dans la semoule. Mais tout de même ! Quelle Maestria ! Regardez avec quelle force il parvient à dire qu’il n’y a pas d’augmentation d’impôts… tout en la justifiant à la fin de son discours. Le tout sans que cela ne choque qui que ce soit. Le tour de passe-passe peut paraître grossier ! Mais plus c’est gros, plus ça passe. Car évidemment, Eric Woerth ment :


Car si les plus défavorisés qui ne payent pas d’impôts sont ceux qui bénéficient des prestations, si les plus riches qui en payent sont déjà protégés par le bouclier fiscal (et qui ne payeront donc pas davantage que les 50% qu'ils ont déjà atteints !), ce sont donc bien les classes moyennes qui elles ne touchent aucun prestation et qui payent des impôts qui vont être encore plus sanctionnées par la pression fiscale.


Mais cela, le journaliste ne le relèvera pas. On occulte. Comme le spectateur ébloui par la leçon, et Jean qui en profite pour prendre des notes de son tonton. Car ce tonton là, c’est sûr, il a du talent !

 

PS : D’ailleurs pour les fans d’Astérix et des calembours tout le monde sait ce qu’est avoir du talent quand on est à droite :o)

 

 
Partager cet article
Repost0
18 octobre 2009 7 18 /10 /octobre /2009 07:45

Aujourd’hui, les électeurs des Yvelines, au moins pour partie, ont l’occasion d’exprimer, ENFIN, leur ras-le-bol face au Gouvernement. Pas seulement par la parole. Vaine vindicte. MAIS PAR UN ACTE CITOYEN : LE VOTE !

Soyons clairs : il est sympathique de râler, y compris quand on est à droite, même si on est en coulisse, face à la mainmise de Sarkozy sur la France devenue République bananière en moins de temps qu’il n’en fut pour qu’elle devienne la République des Lumières. C’est bien beau de s’insurger, de crier, de se mouvoir. Mais il n’en reste pas moins qu’un seul acte peut corriger la chose : l’élection ; vous savez, le prétexte qui permet de justifier l’élection-nomination de Jean le Fils. Alors n’hésitez plus, écoutez Monsieur Apparu : Seule l’élection inspire le respect. Et faites tomber David Douillet. IPPON !


Et que les élus et autres militants de Droite qui côté face acceptent, et côté pile sont exaspérés se rassurent, il y a encore en France un Droit fondamental qui n'est pas encore prêt à tomber : le secret de l'isoloir...

Douillet ne doit pas seulement perdre. Il doit être laminé. Pour montrer que la politique n’est l’apanage ni des favoris, ni des populaires et encore moins des populistes qui parlent du Peuple quand ils roulent dans des voitures indécentes, polluant et dépensant plus d’argent qu’il n’est permis de l’imaginer dans toute une vie. Notre pays était, est et sera humaniste ou n’est rien !

A vous de jouer. Après, s’il était élu, ce serait à croire que tout le monde est heureux dans le meilleur des Mondes. A désespérer…

Partager cet article
Repost0
17 octobre 2009 6 17 /10 /octobre /2009 10:28

Dans cette tempête népotique, difficile de voir, de lire ou d’apprendre autre chose dans la presse. En catimini, le Gouvernement a donc présenté sa « réforme » du lycée, la petite sœur de celle qui avait amené des centaines de milliers de personnes dans la rue.

Braves gens, je suis convaincu que vous n’avez pas suivi l’affaire. Mitterand ? Jean Sarkozy ? David Douillet ? Vous croyez avoir trouvé la raison de ce quasi silence et ou plus exactement de discrétion ? Eh bien vous vous trompez !

La seule raison qui explique que la « réforme » du lycée soit passée inaperçue quand elle déchainait les passions entre temps, c’est qu’il n’y a RIEN EU ! RIEN ! DU FLAN !

Pas la moindre inflexion, pas la moindre idée innovante. RIEN.

Reprenons.

Les filières restent, ce qui est en soi un statu quo complètement obsolète. La seule novation acceptable eût été de faire un tronc commun unique, agrémenté d’option, afin que les disparités entre les filières et notamment que la « voie royale » que représente la filière scientifique disparussent. Il n’en sera rien. L’on prétend redorer le blason de la filière L en y ajoutant du Droit… Reste le fameux problème : il n’y a plus de littéraire en France, puisqu’il n’y a plus d’élèves capables de maîtriser la langue à la sortie du collège. Redonner une matière en plus sera-t-il de nature à susciter les frissons que procure la Belle Littérature à ceux qui ne maîtrisent aucune subtilité de sa langue maternelle. Gaussons nous !

L’orientation est-elle singulièrement modifiée, puisqu’un lycée a le droit de se tromper et de changer de filière en cours d’année de première… avec à charge à lui de rattraper durant les modules des vacances le travail qu’il n’aura pas effectué dans l’autre filière. A l’heure où l’on s’inquiète du nombre d’heures de cours auquel un lycée doit assister en sus de son travail, et alors que l’élève qui est contraint de changer de filière est certainement en situation d’échec, pensez-vous que le surcharger de la sorte puisse l’aider à mieux réussir sa scolarité ? Balivernes. Encore une fois, le tronc commun aurait rasé toutes ces sornettes. Il n’y aurait plus eu d’histoire de spécialisation avant le bac, plus d’histoire de Conseiller d’Orientation psychologue à mi-temps, plus de problèmes en soi dans la tête du futur bachelier à l’exception de sa tâche prioritaire : apprendre. Mais voilà, pourquoi vouloir faire simple, quand on peut faire compliqué ?

Les aides individualisées, à raison de deux heures par semaine sont institutionnalisées pour les trois années… mais déduites des cours traditionnels. Pourquoi pas ? Mais le problème n’est-il pas qu’avant leur entrée au lycée, les élèves arrivent déplumés, sans armes, et sans le savoir nécessaire au suivi des cours d’un lycée. On met des pansements là où il faudrait soigner la blessure…

Pour une fois le Gouvernement aura fait de la sobriété. On lui reproche souvent de faire beaucoup de bruit pour rien. Cette fois-ci il n’a fait aucun bruit pour pas grand-chose. Il devient en somme raisonnable.

Mais quelle claque envoie-t-il à sa jeunesse en une semaine ?

Prétendre que « désormais, ce qui compte en France pour réussir, ce n’est plus d’être bien né, c’est travailler dur et avoir fait la preuve par ses études, par son travail de sa valeur », le jour-même où le Monde entier s’offusque de la future élection-nomination de Jean Sarkozy, bac+1, à la tête de l’EPAD.

Ventriloque, marionnettiste, prestidigitateur… Nicolas Sarkozy aura usé de tout pour faire de son ministre la plus belle plante verte de son Gouvernement. Pire, il ne prend même plus la peine de poser à ses côtés. Il fait tout à sa place. Alors Luc, que faire ? Sourire et c’est tout. Luc Châtel c’est la Kate Moss du Gouvernement : il défile, ne dit rien, ne pense rien. Mais il défile. Attention de ne pas franchir la ligne blanche tout de même ! Pendant ce temps-là, le Président s’occupe de tout et assure le service. Châtel du service après-vente. Un Ministre qui ne sert à rien (comme son Premier d’ailleurs !), pour des réformes qui ne disent rien. L’on ne pourra pas reprocher au Gouvernement de manquer de cohérence.

Enfin que dire du fait qu’en plus d’être Ministre de l’Education, Luc Châtel est également Porte-parole du Gouvernement. C’est dire si ses dossiers du côté de la Rue de Grenelle accaparent ses journées... Pour preuve cette capture du site http://www.porte-parole.gouv.fr/ qui en manchette offre une différence... de taille entre le fait d'être Ministre de l'Education Nationale (en minuscule) et celui d'être porte-parole (en gros...) du Gouvernement. La rhétorique l'emporte sur le fond... Qui en sera surpris ?


Et après cela, l’on dira qu’il faut tout miser sur la jeunesse ? Le Gouvernement s’en moque, leur fait à tous un bras d’honneur, les laissant dans leur misère, sans solution. De toutes façons, comme le dit Jean, on n’est jamais mieux servi que par soi-même… A bon entendeur !

Partager cet article
Repost0
15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 15:51

Allez, je m’essaie pour la première fois au montage vidéo. La prochaine fois, j’y mettrais les commentaires en voix off’.

Quand on met les gros moyens pour casser la république, il faut mettre les gros moyens pour dénoncer les fossoyeurs de notre Démocratie…

Et n’oubliez pas en Mars, Votez Mouvement Démocrate !

Partager cet article
Repost0
14 octobre 2009 3 14 /10 /octobre /2009 10:09

Notons qu'hier sur les chaînes du groupe Canal, un membre du groupe PS a pris la défense de Jean Sarkozy !
Quelle surprise, il s'agit de l'ami de longue date de la famille Sarkozy.

Résumé de l'action en pastichant cette célèbre fable de Jean De La Fontaine, Le Coq et le Renard :


Sur la branche d'un arbre était en sentinelle
            Un Président adroit et matois.
Frère, dit un Socialiste en disgrâce, adoucissant sa voix,
            Nous ne sommes plus en querelle :
            Paix générale cette fois.
Je viens te l'annoncer ; descends que je t'embrasse;
            Je soutiendrais fils, grand bien lui fasse,

A la radio, sur le net, et même à la télé.

            Les tiens et toi pouvez vaquer,
            Sans nulle crainte à vos affaires  :
            Je vous y servirais en frère.
            Faites-en les feux dès ce soir.
            Et cependant, viens recevoir
            Le baiser d'amour fraternel.
Ami, reprit le Président, je ne pouvais jamais
Apprendre une plus douce et meilleure nouvelle
           Que celle
                  De cette paix.
            Et ce m'est une double joie
De la tenir de toi. Je vois deux Juges,
            Qui, je m'assure, sont remontés
            Que pour ton sujet on envoie.
Ils vont vite, et seront dans un moment à nous.
Je descends : nous pourrons nous entre-baiser tous.
Adieu, dit le Socialiste, ma traite est longue à faire,
Nous nous réjouirons du succès de l'affaire
        Une autre fois. 
Le Flatteur aussitôt
            Tire ses grègues, gagne au haut,
            Mal content de son stratagème ;
            Et notre Président en soi-même
            Se mit à rire de sa peur
Car c'est double plaisir de tromper le trompeur.

 

Il faut dire que le prévenu est inculpé dans une affaire de gros sous, d'abus de bien sociaux et de détournement de subventions publiques et qu'il croit intelligent de dire qu'il est candidat à la candidature aux Régionales malgré sa sale affaire... Un petit clin d'oeil sous forme de soutien ostentatoire à Sarko suffira-t-il à faire de lui une énième ouverture, un sacré poisson celui-là ?

Dommage que Julien Dray, car c'est de lui dont il s'agit, n'ait pas pris conscience qu'après la polémique Mitterand, il n'est pas bien sûr que l'Elysée soit prêt à affronter une nouvelle polémique avec une démission à la clef si Julien Dray était condamné par la Justice.
Mais bon, puisqu'il dit qu'il n'a rien fait...

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Les Nouveaux Démocrates
  • : Enseignant et essayiste. Auteur de La Croix et la bannière sur la rhétorique des intégristes à propos du mariage pour tous (Golias, novembre 2012) et de Mariage pour tous vs Manif pour Tous (Golias, mai 2015) Auteur également d'articles sur Prochoix, la revue tenue par Fiammetta Venner et Caroline Fourest (n°57,58,59, 63 & 66) Ancien membre du Conseil national du MoDem et candidat aux Régionales 2010 et législatives 2012. Démission du MoDem en octobre 2012. Blog d’un militant du Mouvement Démocrate (MoDem).
  • Contact

Recherche