La règle du Monopoly est claire, et pourtant diablement capitaliste : vous êtes ruinés ? Vous devez vendre vos hôtels ou vos maisons puis, le cas échéant, hypothéquer vos titres de propriété. Si d’ici là vous n’êtes pas ruinés (Diantre !), vous rembourserez votre hypothèque majorée de 10%.
Pour autant, la règle n’est que légende ou mythe. D’aucuns préfèrent ses propres règles. Et quelles sont-elles ? Mais le crédit, crénon de Dieu ! Je veux construire sur Avenue Foch, j’emprunte à la banque, bien peu précautionneuse, elle-même comptant sur le sort des dés. Je veux racheter la Rue de la Paix ? j’emprunte ! La solution est facile. Les parties se terminent quand les bières sont épuisées, les joueurs écumant des millions de dettes le sourire aux lèvres, pestant contre la malchance des dés ; endoctrinés que nous sommes par le capitalisme le plus naturel… comme s’il devait l’être. Il est au final bien normal d’emprunter quand on est déjà endetté. Quand il n’y en a plus, il y en a encore. Le message du liquide vaisselle n’a donc rien inventé.
Et fidèle à cet adage bien inquiétant, écoutons François Hollande qui pour conclure les Université d’été de La Rochelle, pour son dernier discours en tant que Premier Secrétaire du Parti Socialiste, envisage un « emprunt national » pour investir davantage pour régler nos dettes, la croissance, et la baisse du pouvoir d’achat ! Hollande lorgne vers le boulevard des Capucines… et la France risque de finir au Père Lachaise des Finances…
En bref, on a explosé son découvert autorisé, donc on emprunte pour renflouer… Merci monsieur Hollande ! C’était LA SOLUTION ! Allez on fait un double six et on redevient la première puissance mondiale. Non mais sans blague !